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FIFA 18: on y a joué, voici nos premières impressions

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Présenté ce week-end à Hollywood lors de la conférence annuelle EA Play, FIFA 18 était quand même passé entre les mains de la presse et de certains spécialistes quelques jours plus tôt en avant-première. RMC Sport faisait partie des invités. On vous dévoile ce qu'on a pensé et ce que l'on pense, d'ores et déjà, de ce nouveau volet, évidemment très attendu.

Un jeu lent. Très lent mon général

C'est toujours le constat du mois de juin lorsqu'on pose la main pour la première fois sur le prochain FIFA. Et ce constat - ce n'est pas seulement le nôtre mais aussi celui des spécialistes présents lors de cette avant-première, comme le double champion de France et champion du monde Corentin "Rocky" Chevrey (Team Vitality), le champion de l'eLigue 1 ou encore Johann "Maniika" Simon (Team Millenium) - sera une donne importante le 29 septembre prochain, date de sortie interplanétaire de FIFA 18.

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Aura-t-on droit à un jeu aussi lent ? Car on peut vous le certifier, la version qui nous a été présentée était très lente, posée, avec des joueurs très lourds et aux gestes beaucoup plus décomposés. EA a assuré avoir retravaillé bon nombre d'animations. Si toutes ne sautent pas aux yeux, on le ressent tout de même, notamment chez certains dribbles, beaucoup plus complexes à placer et qui réclameront de votre part, même pour les habitués, un temps d'adaptation pour être efficace. Et moins abusifs, à l'image du Stop and Go ou de la double gâchette (qui permettait aux joueurs de reculer rapidement en râteau ou de glisser sur le côté) ? Trop tôt pour le dire. 

Des gardiens pas encore tout à fait concernés

On l'a dit : il est encore trop tôt pour pouvoir émettre un avis ne serait que véritablement tranché sur ce FIFA 18 ou du moins sur le peu que l'on a pu en voir. Mais une constate nous a quand même sauté aux yeux : la relative fébrilité des gardiens de but, systématiquement en retard sur leurs plongeons et, par ricochet, battus ou presque sur chaque frappe cadrée. On n'exagère rien - le champion du monde en titre, "Rocky", l'a même rabâché durant cette session de test -. Pas d'inquiétude, puisque cela devrait être rectifié, c'est certain, dans les prochaines semaines. Et pas d'inquiétude tout court : si les portiers ne nous ont pas enthousiasmé, ce n'était pas le cas de la défense, plus tonique (on y reviendra) et forcément aidée par l'inertie nouvelle des joueurs.

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Un jeu toujours aussi beau... mais pas plus beau

Il fallait s'y attendre : après avoir envoyé du bouzin l'année dernière - en utilisant le moteur du jeu de tir Battlefield, le fameux Frostbite - FIFA18 ne risquait pas de constituer une véritable révolution sur le plan graphique. En revanche, on a tout de suite senti qu'avec un an de travail dans les pattes, les équipes de développement d'EA Sports maitrisent bien mieux leur nouveau joujou. Vous l'avez certainement déjà vu dans le premier trailer, avec la sueur abondante sur le visage de Cristiano Ronaldo. On vous le garantit : lors des entrées des joueurs, les gros plans sur leurs visages et même la modélisation des stades, le résultat est époustouflant.

Ça devrait se chatouiller sèvère...

Ces dernières années, on regrettait à raison que les duels à l'épaule dans FIFA ne soient pas plus disputés, dans le sens où le sifflet était quasiment systématique lors d'un accrochage un peu trop long aux yeux de l'arbitre. Durant les quelques matches que nous avons disputé, nous avons eu l'agréable surprise de (re) voir des duels agressifs, disputés, virils. Une conséquence heureuse, certainement, du travail sur les gabarits des joueurs, de la refonte de certains animations (traditionnelle pour tout jeu de foot qui se respecte) et... des courses de nos joueurs préférées, censées être adaptées à leur morphologie. Bref, si le jeu en reste là, on devrait avoir droit à de belles bagarres sur les terrains virtuels... sans compter que - promesse non vérifiée manette en main encore - l'intelligence artificielle devrait s'adapter à notre style de jeu, en variant le placement de ces joueurs pour imiter certains plans de jeu mondialement connus, comme le Tiki-Taka du Barça ou le jeu restrictif de l'Atlético de Madrid.

et prendre feu en tribunes !

C'est l'une des annonces importantes autour de ce prochain FIFA et on ne va pas vous prendre en traitre : ce n'est pas - encore ! - avec le nombre de matches effectués que l'on peut légitimement vous parler en profondeur du changement d'ambiance opéré par EA Sports dans ce nouveau volet. Ce qui est sûr, autant pour l'avoir vu lors de la conférence de presse que dans le dernier trailer, on aura un public bouillant et réactif dans FIFA 18.

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Un public capable de se précipiter sur les barrières de sécurité après un but d'un de ses protégés ou encore de communier littéralement avec un de ses joueurs favoris. Ce que l'on peut vous dire, c'est qu'à défaut, toujours, de constituer une pure claque graphique pour nos rétines, les stades jouissent désormais d'un grain d'image tout particulier, d'une teinte locale... comme la Bombonera, à l'atmosphère un peu jaunâtre, entre reflets du soleil, chaleur et poussière. Et le rendu est tout simplement saisissant.

Alex Hunter de retour dans le game baby...

et cette fois, on a vraiment l'espoir de sa "Journey" dure un peu plus d'une saison. A défaut de nous l'avoir promis, c'est ce que laissait en tout cas supposer la partie de la conférence de presse dédiée à ce nouveau volet de l'Aventure, d'ores et déjà rebaptisée - et le plus sobrement possible - "le retour d'Alex Hunter". En dehors du trailer, qui met en avant de nouvelles têtes et donc, de nouveaux guests de renom comme Cristiano Ronaldo (mais est-ce vraiment une surprise ?), Antoine Griezmann, Paul Pogba, Alex Morgan ou encore Marcus Rashford, on ne sait pas grand-chose sur ce comeback de la part de l'ami Alex.

On peut néanmoins vous dire qu'à défaut de pouvoir incarner une création de son jeu - ce sera Hunter ou rien - on pourra personnaliser notre héros, avec notamment des tatouages inspirés des stars actuelles. Le mode coopération fera son apparition dans l'Aventure saison 2 et on pourra interagir avec d'autres joueurs qu'Alex. Enfin, ce dernier devrait voir du pays et faire le tour du globe. Pour un stage de présaison ? Pour jouer avec son équipe nationale ? Pour intégrer un autre championnat que la Premier League ? Le fantasme peut commencer.

Les Légendes... enfin sur PS4 !

Longtemps, très longtemps, les joueurs Xbox One étaient les seules à pouvoir jouer avec les vieilles gloires du passé comme Ruud Gullit (particulièrement apprécié des joueurs en compétition) ou encore notre consultant et membre de la Dream Team RMC Sport Emmanuel Petit. Désormais, c'est fini et bien avant l'annonce de l'arrivée en jaquette de Cristiano Ronaldo, on avait eu droit à la présentation de la Legend Edition et à la bonne vieille bouille de Ronaldo, "Il Fenomeno"... sur PS4. Une bonne nouvelle, partagée par la plateforme PC, qui devrait beaucoup ravir les esportifs, un peu limités lors des compétitions sur leurs consoles.

Alors ? Alors la suite au prochain épisode

Oui, car au final, on ne sait toujours pas comment qualifier ce nouveau FIFA. Une fois encore, et avec un gros travail sur les animations des joueurs et sur l'ambiance, EA Sports semble avoir encore repoussé ses limites en termes de réalisme. Manette en main, le rendu est plaisant, lent donc forcément intéressant à appréhender mais on n'a pas encore senti une véritable différence avec FIFA 17. Il faudra certainement attendre les prochaines semaines - et la Gamescom, en Allemagne, au mois d'août - et plus de détails sur le contenu (l'Aventure, Ultimate Team) pour commencer à se faire une idée bien précise de ce nouveau FIFA.

VIDEO: FIFA 18 annonce la couleur... avec Cristiano Ronaldo en jaquette

Alix Dulac