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Escrime: "Cette médaille, je la veux vraiment", Yannick Borel ambitieux pour les JO 2024

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Yannick Borel, grâce à son quart de finale au Challenge Monal ce samedi, est officiellement le français numéro un au classement interne des Bleus. Le champion olympique par équipe a donc son ticket pour Paris 2024 et rêve d'une médaille individuelle.

Quel est votre sentiment après cette Coupe du Monde achevée en quarts de finale ?

Il y a deux sentiments: la déception de ne pas être sur le podium et ne pas jouer la victoire à la maison ; et le soulagement car ça y est, je suis qualifié aux JO en étant premier aux points. Donc un sentiment négatif et un positif (sourire).

Que ressentez-vous à l'idée de participer, encore, aux Jeux ?

Ce sont les quatrième JO, pour moi c'est une nouvelle opportunité d'être médaillé en individuel. J'en parle beaucoup de cette médaille mais je la veux vraiment. J'ai travaillé toute la saison dans cette optique: multiplier les occasions de rencontrer des tireurs qui vont aux Jeux. Il faudra être au rendez-vous.

Qu'avez-vous appris de cette saison ? 

J'ai appris de la résilience sur pas mal de points, savoir me recentrer sur moi et sur l'évènement en cours, faire abstraction de ce qu'il se passe autour. Au niveau personnel, j'ai développé pas mal de choses, car je partais parfois des poules au début de la saison, je multipliais les matchs (en raison de son classement après une longue blessure). J'ai appris à revenir de la base, en sortir et aller chercher une victoire en Coupe du Monde, à Budapest. Physiquement, j'ai pas mal de certitudes mais j'ai encore des choses à travailler techniquement. Je bosse aussi beaucoup sur ma tactique en fonction des adversaires que j'ai. On saura le tableau des Jeux deux ou trois semaines avant la compétition et je vais pouvoir mettre en place des choses en fonction de chaque adversaire.

Etes-vous fier de finir numéro un français ?

Je suis fier, vu de là où je suis parti, d'en être arrivé là. Avoir montré que je suis encore performant. Je ne me compare pas qu'aux Français mais aussi à l'international. D'autres escrimeurs font de bonnes saisons, j'essaie de me mesurer aux meilleurs tout le temps. Je suis heureux de m'être qualifié par moi-même, faire mes quatrième JO qui montrent ma longévité et mon travail. La concurrence est rude mais ça montre que j'ai les moyens de répondre à l'adversité.

Propos recueillis par Valentin Jamin