Flessel au pied de l’Olympe

Laura Flessel - -
Ce samedi, au rythme des grosses caisses, Laura Flessel a montré la voie. A 40 ans, la Guadeloupéenne est montée sur son 51e podium en Coupe du monde, à Saint-Maur (94). Une jolie performance qui ne lui permet pas d’accéder au Top 16 mondial directement qualificatif pour Londres. « Cette troisième place n’a pas d’importance. Je voulais prendre de la confiance, me laisser aller. Tout était là aujourd’hui, de la bagarre, des échanges, de la réussite. C’est de bon augure. Mais on a vraiment opté pour un travail collectif et maintenant, on va s’y atteler », prévient Flessel.
Les voilà au pied de l’Olympe, même si le gymnase désuet Pierre-Brossolette ne se prête guère à la grandiloquence. A l’heure du marché dominical, les épéistes françaises savent déjà ce qu’elles viennent chercher : trois billets pour Londres, plus un en option pour une remplaçante, en première classe. Pour atteindre ce but, mieux vaut éviter les calculs migraineux. Aller le plus loin possible sera leur obsession, démolir Israël, mater les Etats-Unis, un concurrent direct, avant de s’attaquer à la Chine, deuxième nation mondiale, tout en priant que l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie et l’Estonie finissent derrière elles.
Ne pas manquer la cible
Le défi est d’autant plus excitant que la joie pourrait être doublée. Si les Françaises résolvent la difficile équation, elles seraient alors qualifiées par équipes… et en individuel ! Alors Flessel et ses copines, devant leur public, ne veulent pas manquer la cible. « On se rencontre tous les quinze jours depuis janvier, raconte la double championne olympique. On a signé pour 18 mois et dimanche, c’est le dernier jour. J’espère qu’on aura notre ticket en poche. » Si ce n’est pas encore le cas, il restera un dernier tournoi qualificatif à Bratislava fin avril, où les deux premières obtiendront le précieux sésame. Autant éviter ce dangereux écueil et réserver dès lundi matin une chambre dans le village olympique. Ce serait le cinquième visité par Laura Flessel.