Flessel dos au mur

Laura Flessel - -
Les épéistes françaises n’ont plus le choix. Dès vendredi à Saint-Maur (Val-de-Marne), les partenaires de Laura Flessel vont disputer leur dernière Coupe du monde qualificative pour les JO de Londres. En ballotage favorable, les Tricolores ne sont pas à l’abri d’un retour des Hongroises, des Polonaises ou des Allemandes, qui les laisserait sur le carreau et les enverrait rejoindre les malheureux sabreurs. Aucune épéiste n’est pour l’instant qualifiée en individuel. A moins d’une excellent parcours de la « Guêpe », le salut des Bleues passe donc par l’épreuve par équipes, dimanche. « On n’y va pas pour espérer, lâche une Laura Flessel, mâchoire serrée. Il n’y a pas à tergiverser, c’est la der. » Championne du monde 2010, sa copine Maureen Nisima ne pense rien d’autre. « C’est l’épreuve couperet, on y va sans faire de calcul, pour la gagne. »
Remake de 2004
Un scenario sans filet déjà expérimenté par les épéistes avant les Jeux d’Athènes en 2004. Les filles avaient décroché leur qualification olympique en toute fin de saison, dans les arrêts de jeu. « C’est un remake de 2004, explique Nisima. Mais on est des filles de grands rendez-vous, on aime la bagarre. » Pour créer l’exploit, à l’instar de Nisima sacrée à Paris sous la voute du Grand Palais, les Françaises auront l’avantage de tirer à domicile. « C’est mieux d’être chez soi mais il faudra concrétiser », prévient Flessel. « L’état d’esprit est relativement bon compte tenu des circonstances, résume Stéphane Riboud, entraîneur national de l’épée dames. On a le niveau pour être 6e, 7e, mais il faut que ça nous sourit un peu. »