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Ancelotti, maison close, tumeur au bras... Les incroyables anecdotes d'Alexandre Pato

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Arrivant à l'âge de 32 ans, Alexandre Pato, ancien crack du football mondial promis à un avenir glorieux, fait un point sur sa carrière qu'il juge chaotique et explique les raisons de ses échecs. En plusieurs anecdotes, l'actuel joueur d'Orlando en MLS revient sur ses blessures, sa pauvreté infantile, ses ruptures amoureuses...

Il était celui qui devait regner sur le football mondial, mais qui n'a jamais été à la hauteur des attentes placées en lui. Alexandre Pato, attaquant brésilien évoluant aujourd'hui en MLS au sein du club d'Orlando, a voulu confier dans The Players' Tribune ses raisons à son échec, là où beaucoup racontent toute sorte de choses. Une façon pour lui de poser les choses, à 32 ans, et de faire un point sur sa carrière, alors qu'il rêve toujours de jouer le prochain Mondial avec la Seleçao.

· La maison close avant un essai

Retraçant son enfance, Pato explique comment partir "trop tôt" de chez lui pour signer à l'Internacional à neuf heures de routes de chez lui, sans ses parents, l'a fait "perdre en chemin". Il explique aussi que jusqu'à ses 11 ans, il préférait s'éclater au futsal plutôt que de penser au traditionnel football à 11. Jusqu'à ce qu'un recruteur du SC Internacional l'envoie passer des essais.

"Le grand jour est arrivé et nous sommes partis pour l'essai à l'Internacional, raconte-t-il. La chance de notre vie. On va de Pato Branco à Porto Alegre, soit neuf heures de route. On arrive et mon père se rend compte qu'il ne peut pas se payer un hôtel correct. Que fait-il ? Il nous inscrit dans un chambre. (...) Mec, je n'en avais aucune idée ! J'étais trop jeune pour comprendre. Je crois que notre chambre avait un petit lit, c'est tout. L'hôtel était en face du Beira-Rio, donc les gens faisaient l'amour en regardant le stade de l'Inter."

· Tumeur au bras et amputation évitée in-extremis

Le jeune Pato débarque au stade en ayant oublié ses crampons et s'en fait prêter par un joueur sous contrat avec un équipementier. Et réussit son test. "Environ un an plus tôt, j'avais trébuché sur une chaîne dans un parking et étais tombé sur mon bras gauche, rembobine-t-il. Ils m'ont bandé si lourdement que j'étais moitié humain, moitié momie. J'ai joué un tournoi avec mon bras en écharpe. Après avoir enlevé le plâtre, mes amis et moi avons joué à ce jeu stupide où celui qui se levait du canapé recevait un coup de pied - à moins qu'il ne parvienne à s'enfuir. C'était amusant jusqu'à ce que je m'assoie accidentellement sur le bras gauche, et la douleur est devenue si forte qu'elle a atteint mes jambes."

Le médecin lui découvre une grosse tumeur et le sort tombe : "Il faut l'opérer maintenant, sinon on va devoir l'amputer." "J'étais choqué, se souvient-il des années après. J'étais à 24 heures de perdre mon bras gauche." Ses parents ne peuvent pas payer l'opération mais son père a une idée : il avait des cassettes de son fils jouant au foot et les a présenté au médecin en disant : "Je ne sais pas comment payer pour ça, mais je ne veux pas qu'il arrête de jouer." Miraculeusement, le médecin l'opère sans le facturer.

· "Ancelotti sortait comme James Bond"

Chez les Rossoneri, il rencontre Carlo Ancelotti, qui devient "comme un père" pour lui. "Il a même appelé son chien Pato, rappelle-t-il. Vous avez vu cette photo de lui dans la parade du bus à Madrid, avec les lunettes de soleil et le cigare ? Eh bien, à Milan, il se présentait à l'entraînement en hélicoptère. Il vivait à Parme et sa femme savait en piloter un. Il sortait comme James Bond. Si quelqu'un vivait avec style, c'était Carlo."

Le gamin devient une star très jeune, est déjà international brésilien, tous les regards se tournent constamment vers lui, il est le futur meilleur joueur du monde, le futur Ballon d'or... Et cela lui monte à la tête. "J'ai commencé à trop rêver, reconnaît-t-il à 32 ans. Même si je travaillais toujours dur, mon imagination m'emmenait dans toutes sortes d'endroits. Dans ma tête, je tenais déjà le Ballon d'or. Tu n'y peux rien, mec. C'est très difficile de ne pas être affecté. En plus, j'avais souffert comme un fou pour y arriver. Pourquoi n'aurais-je pas pu en profiter ?"

AC