Attentat de Nice - Frey : "Je devais aller voir le feu d’artifice"

Sébastien Frey - AFP
Petit, Sébastien Frey adorait se rendre sur la Promenade des Anglais avec son père pour assister au feu d’artifice du 14 juillet. Ce vendredi, le gardien de but retraité ne veut plus se rendre dans le centre de la ville azuréenne. « En tout cas pendant un moment », assure le joueur de 36 ans passé notamment par l’Inter, Parme et la Fiorentina.
Niçois depuis sa retraite en 2015, Sébastien Frey a pris ses quartiers sur la Promenade des Anglais où il a l’habitude de prendre son café tous les matins. Il devait assister au feu d’artifice jeudi. Il a finalement échappé à la terrible attaque qui a provoqué la disparition de 84 personnes sur la Promenade des Anglais. « Je devais aller voir le feu d’artifice, a-t-il confié à la Gazzetta dello Sport. Mais je suis revenu tard de Pescara. Et une fois que je suis arrivé à la maison, j’ai décidé d’aller voir feu d’artifice de loin, pas sur la promenade. C’est ce qui m’a sauvé. Mais maintenant, je suis angoissé. »
« La folie est imprévisible »
S’il a échappé à la cette tragédie, l’ex-gardien de l’équipe de France (2 sélections) a passé une partie de la nuit devant la télévision pour essayer de comprendre ce qui se passait. Il a aussi cherché à contacter des proches et a surtout donné de son temps avec ses associations qui s’occupent des enfants. « Une collègue de ma mère est morte, souffle-t-il. Ceux qui étaient là-bas ont vu des choses terribles. Des choses qui empêchent de dormir la nuit. Le front de mer est plein de jeunes, d’enfants… Qui peut vouloir un truc pareil ? La folie est imprévisible… »