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Benzema : Dupond-Moretti veut faire récuser la juge

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Me Eric Dupond-Moretti, qui défend Karim Benzema dans l’affaire du chantage à la sextape dont a été victime Mathieu Valbuena, contre-attaque alors que la juge d’instruction a récemment informé le parquet de Versailles d'une possible "violation du secret professionnel" de la part des avocats du Madrilène.

"On est chez les fous…" Maître Dupond Moretti, l’avocat de Karim Benzema, rit jaune. Et pour cause, après la mise en examen de son client, c’est maintenant lui qui est visé par un courrier de la juge d’instruction, Nathalie Boutard. Début avril, elle annonce qu’elle a terminé son enquête sur le chantage à la sextape concernant Karim Benzema et Mathieu Valbuena. Dans la foulée, les avocats de Karim Benzema, Sylvain Cormier et Eric Dupond-Moretti, déposent une requête demandant de continuer l’enquête afin, sans doute, d’apporter des preuves supplémentaires de l’innocence de leur client.

Le document est cosigné par les deux avocats. Mais selon la juge, Maître Dupond-Moretti n’était à ce moment-là pas encore désigné officiellement comme avocat par Karim Benzema. Or, à ce stade de l’enquête, le dossier d’instruction est strictement réservé aux avocats des parties. Me Dupond Moretti aurait donc eu accès au dossier seulement parce que le premier avocat du joueur du Real, Me Cormier, lui a montré. Ce qui est normalement interdit par le secret professionnel auquel sont tenus les avocats.

"Elle n’a pas levé le petit doigt"

"L’excellente juge Madame Boutard qui pense que quand un avocat travaille avec un autre avocat, c’est une violation du secret professionnel…" ironise Me Dupond-Moretti, joint par RMC Sport. "Pour tout ce qui est violation du secret de l’instruction avérée, les écoutes qui ont été données, par qui je n’en sais rien, elle n’a pas levé le petit doigt" accuse le défenseur de Karim Benzema. Et l’avocat va plus loin. "Je vais la récuser, annonce-t-il. Parce que si elle veut avoir un procès, madame Boutard, elle va avoir un procès." Selon le Code de procédure pénale, la violation du secret de l’instruction est passible d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

CM avec AM