P. Cissé : « C’est la Bundesliga qui est venue me chercher »

Muet en L1 avec Metz, Papiss Cissé crève aujourd’hui l’écran à Fribourg en Allemagne. Deuxième meilleur buteur de Bundesliga avec 10 réalisations, l’attaquant sénégalais compte bien aider son club à remporter le choc qui l’attend ce samedi face au leader, le Borussia Dortmund (15h30).

Papiss Cissé, vous talonnez le Grec Gekas (Francfort, 11 buts) au classement des buteurs. Ces dix buts inscrits en treize journées doivent vous satisfaire ?

Ça fait toujours plaisir d’être bien placé au classement des buteurs. Les efforts que je fais tous les jours à l’entraînement sont en train de payer. J’espère bénéficier de cette même réussite pour la suite de la saison.

Votre parcours est assez atypique. Metz n’a cessé de vous trimballer à droite et à gauche…

Oui, j’ai fait des passages à Cherbourg et à Châteauroux. A chaque fois, Metz m’a prêté parce que les dirigeants estimaient qu’ils avaient des attaquants plus expérimentés que moi. Alors je suis allé chercher ailleurs ce qui me manquait pour m’imposer à Metz. Et puis Fribourg m’a tendu la main…

Racontez-nous un peu votre transfert à Fribourg…

Il y a eu une rencontre amicale entre Metz et Fribourg. J’ai fait un bon match. J’ai marqué un but, fait une passe décisive. Le coach de Fribourg m’a alors suivi pendant six mois. Un émissaire du club venait me superviser à chaque match. Auparavant, je devais aller en L2 ou en National pour m’aguerrir. Là, c’est la Bundesliga qui est venue me chercher. Alors, je n’ai pas hésité un seul instant.

Fribourg, c’est un accomplissement pour vous ou une simple étape dans votre carrière ?

Pour l’instant, je me sens bien en Allemagne. Je ne peux pas vous dire de quoi mon avenir sera fait. On a toujours envie de progresser et d’aller un peu plus haut. Mais je veux essayer de faire quelque chose de bien avec cette équipe. Nous sommes dans le haut du tableau en Bundesliga, à trois buts du podium et d’un billet en Ligue des champions. Vous savez, j’ai marqué une quinzaine de buts en L2. Une fois en L1, il n’y avait plus personne. Fribourg a eu confiance en moi et j’aimerais leur rendre cette confiance.