Soupçonné d'accointances salafistes, le Tunisien Ben-Hatira viré de Darmstadt

Anis Ben-Hatira, milieu de terrain de Darmstadt, s’est fait licencier du club en raison de sa proximité avec une organisation humanitaire proche du mouvement salafiste, d’après les services de renseignement.

C’est un licenciement avec effet immédiat. Le président de Darmstadt Rüdiger Fritsch a officialisé la nouvelle : « Après analyse de la situation, la poursuite de notre travail commun n'a plus de sens pour aucune des deux parties. » Anis Ben-Hatira ne fait donc plus partie de l’effectif de la lanterne rouge de Bundesliga, en raison de sa proximité avec Ansaar international, organisation humanitaire décrite comme « très liée au milieu salafiste allemand » par les autorités.

La polémique était montée ces dernières semaines, au point que le ministre de l’Intérieur de l’Etat de Hesse intervienne publiquement : « On ne peut pas laisser Ben-Hatira continuer à jouer en sachant qu’il est proche d’organisations extrémistes observées par l’Office fédéral de la protection de la Constitution. »

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Ben-Hatira se défend

Ansaar international mène notamment des projets caritatifs en Syrie, en Somalie, en Palestine et en Afghanistan. « Je n'ai jamais vu d'activités radicales, c'est du n'importe quoi total, s’est défendu le joueur sur sa page Facebook, dans un très long message où il dénonce les accusations calomnieuses contre lui. Quiconque regarde mon CV verra rapidement que je suis socialement impliqué pour lutter pour l'égalité de traitement entre les personnes de couleur de peau différente, l'ethnicité ou la foi. »

Ce mercredi, il a posté un nouveau message affirmant que lui, au moins, pouvait toujours se regarder dans une glace, et remerciant tous ceux qui l'avaient soutenu.

A.T. avec AFP