"C'est dur à accepter", Valbuena revient sur le cauchemar des bizutages à l'OM

"Je n’en tiens rigueur à personne, mais c’est dur à accepter". Devenu un joueur majeur de l'histoire de l'Olympique de Marseille, Mathieu Valbuena (35 ans) a pourtant bien failli tout plaquer "pour être mieux ailleurs" peu de temps après son arrivée en 2006. La faute à plusieurs bizutages du vestiaire phocéen durant plusieurs mois.
"Quand je suis arrivé on a voulu me mettre au défi, moi je ne suis pas contre les bizutages, mais quand ça deviens trop habituel, là ça me dérange", se rappelle l'ancien international français devant les caméras de Comme Jamais, diffusé ce mercredi soir sur RMC Sport 1.
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"C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de bizutages. Parfois, tu peux le prendre avec plaisir. Il y en avait d’autres qui étaient dérangeants. Mais je ne disais rien", se rappelle Mathieu Valbuena, qui avait 21 ans à l'époque et que le grand public n'avait pas encore découvert. "Ce n'était pas évident. Parce que quand tu arrives de Libourne, on ne te connaît pas. C'est difficile d'être confronté à ces gens-là qui ont un nom. Tu ne peux pas t'embrouiller et je me suis laissé un peu faire", ajoute-t-il.
"Parfois, je pleurais"
Reste que les mauvaises blagues et les brimades pèsent sur son moral: "Quand tu es garé et que tu veux reprendre ta voiture, que tu ne la vois plus et qu’on te dit qu’elle est dans le parking de la réserve avec les fenêtres ouvertes et du papier journaux dedans, c’est difficile à accepter. (...) J'étais malheureux. Parfois, je pleurais".
"Je pars du principe que je n’aime pas faire aux gens ce que je n’aime pas qu’on me fasse. Je peux te mettre du sel dans l’assiette, ça je l’ai déjà fait, mais quand c’est tout le temps…", poursuit le milieu offensif aujourd'hui à l'Olympiacos (Grèce), convaincu d'avoir été bizuté à cause de sa petite taille. "On m’a fait ça parce que je suis jeune, petit et que je ne peux pas me défendre. C’est tout ça qui font que j’ai été un peu coincé, je ne voulais pas faire d’histoire, raconte-t-il. Demain, si je fais 1m85, on ne me le fait pas. J'étais plus vulnérable. C'est beaucoup plus facile d'attaquer une personne plus friable. J'ai aussi eu un manque de personnalité. Je les ai regardés un peu trop avec des étoiles dans les yeux".