Chapecoense : Tulio De Melo ne pouvait pas "dire non" à un retour

Tulio De Melo - AFP
Le football reprend doucement ses droits à Chapecoense. Près de deux mois après le crash d’avion qui a coûté la vie à 71 personnes, dont 19 joueurs du club, un match amical sera organisé ce samedi face à Palmeiras. Contraint de reconstruire son effectif, « Chape » a fait appel à Tulio De Melo, qui avait déjà joué au club en 2015. L’ancien Lillois n’a pas hésité longtemps lorsque les dirigeants l’ont sollicité.
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« Des dirigeants m'ont appelé, l'ancien président aussi, raconte De Melo dans une interview au Parisien. Ils m'ont dit qu'ils comptaient sur moi. Je leur ai demandé du temps mais, en vérité, le lendemain, je savais que j'allais accepter. Je ne pouvais pas dire non. »
« J'avais peur d'être hanté par le souvenir de mes amis disparus »
« Pour tout vous dire, j'avais trouvé un accord avec un club du Qatar, poursuit l’avant-centre passé aussi par Le Mans et Evian-Thonon-Gaillard. Il n'y avait plus qu'à signer et j'avais envie de vivre cette expérience. Evidemment, les conditions financières étaient très intéressantes. Mais la demande des dirigeants de Chapecoense m'avait touché. Vous savez, ils ont reçu des milliers de CV de joueurs du monde entier. Et je suis l'un des premiers qu'ils ont contactés. Lorsque mon ami Hélio Neto (l'un des trois joueurs survivants actuellement en rééducation, ndlr) m'a envoyé un message pour me demander de le rejoindre, à ce moment-là, ma décision était prise. »
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De Melo, qui avait reçu une proposition de Chapecoense en septembre dernier, raconte également que l’ambiance au sein du « nouveau » groupe est forcément un peu particulière. « C'était l'une de mes réflexions avant d'accepter, avoue-t-il. J'avais peur d'être hanté par le souvenir de mes amis disparus. Ça fait une dizaine de jours que je suis là et je dois dire que ça se passe plutôt bien. Il y a forcément beaucoup de nouveaux joueurs dans l'équipe, ça permet de dédramatiser un peu. On arrive à créer une ambiance d'équipe "normale". Après, il y a toujours des moments difficiles, comme lorsque l'on croise la femme d'un joueur disparu par exemple. »