Christnacht, un n°2 « poids-lourd » pour la FFF

Alain Christnacht, nouveau n°2 de la FFF. Du lourd... - -
Noël Le Graët aime s’entourer de gens de confiance. Obligé d’agir vite, étant donné la durée limitée de son mandat (18 mois), le nouveau patron de la Fédération française de football (FFF) a annoncé mercredi le nom du nouveau directeur général de l’instance, à l’occasion du deuxième comité exécutif. Il s’agit d’Alain Christnacht, qui succède à Alain Resplandy-Bernard (ex-Thalès), remercié début juillet, et après quatre mois de service, en raison de différences de vues avec la direction. Christnacht prendra ses fonctions le 1er septembre. « Je souhaitais qu'à ce poste il y ait quelqu'un qui nous rassure dans nos relations avec l'Etat, en termes de droit, de fiscalité, a expliqué Le Graët. J'ai fait en sorte que quelqu'un que je connaissais depuis quelque temps soit présent tout de suite. »
Tout sauf un bleu
A 64 ans, ce conseiller d’Etat est tout sauf un bleu. Membre de la garde rapprochée de Lionel Jospin, artisan des accords de Matignon pour la Nouvelle-Calédonie à l’époque du gouvernement Rocard, cet ancien préfet, rompu à l’Outre-mer, navigue à gauche. C’est en poste dans les Côtes-d’Armor (1994-1997) qu’il fait connaissance de Le Graët, alors maire (PS) de Guingamp. Animateur du « think-tank » social-démocrate Terra Nova, il est étiqueté proche de DSK et de Delanoë, pour lequel il a effectué quelques « piges » à la mairie de Paris. Habitué des mécanismes subtils de la cohabitation, il devra de nouveau faire montre de ses talents avec une majorité de droite. Pour la FFF, c’est le retour d’un homme fort à l’opérationnel, dans la tradition de Jacques Lambert, démissionnaire en début d’année, et maître d’œuvre de l’organisation de l’Euro 2016.
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La FFF espère une solution « début août » pour Domenech
La Fédération française de football, par la voix de son président Noël Le Graët, a indiqué ce mercredi qu’elle espérait trouver rapidement un terrain d’entente avec Raymond Domenech. L’ancien sélectionneur des Bleus conteste son licenciement pour faute grave après la Coupe du monde 2010 et réclame 2,9 millions d’euros à la FFF devant les prud’hommes. « J’ai reçu Domenech, a déclaré Le Graët à l'issue d'un comité exécutif de la FFF. Il faut qu'il considère qu'il a été salarié de la FFF. Je ne suis pas prêt à satisfaire toutes les fantaisies d'avocats (les 2,9 millions d’euros réclamés). Si on peut trouver un accord, je préférerais que le dossier soit clos dans les jours qui viennent, a poursuivi le dirigeant. La vie est faite d'espoir. J'ai bon espoir de trouver une solution définitive début août. » Dans le cas contraire, l’examen final de l’affaire est prévu le 13 janvier 2012 devant les prud’hommes de Paris. C.C.