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"Jamais je n’ai vu des joueurs sortir du vestiaire avec le visage complètement défiguré", Longoria ne s'est toujours pas remis de la bagarre entre Rabiot et Rowe

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Le président de l’OM Pablo Longoria était l’invité de France Inter lundi à la veille du grand retour des Marseillais en Ligue des champions face au Real Madrid. Le patron espagnol en a profité pour s’expliquer sur la bagarre entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe il y a un mois à Rennes et sur leur départ du club à la fin du mercato.

C’est l’affaire qui a empoisonné la fin du mercato de l’Olympique de Marseille. Il y a un mois, alors que la Ligue 1 reprenait ses droits et que tous les feux étaient au vert pour l’OM, une violente bagarre a opposé Adrien Rabiot à Jonathan Rowe dans le vestiaire du Roazhon Park après le revers des Marseillais face à Rennes (1-0). Une bagarre aux lourdes conséquences puisque la direction du club a décidé de placer ses deux joueurs sur le marché des transferts. Exit Rowe, direction Bologne. Idem pour Rabiot, nouveau milieu de terrain de l’AC Milan.

"C’était un moment compliqué, c’est une réalité, a commenté lundi le président de l’OM Pablo Longoria sur France Inter. Se séparer de son meilleur joueur, un joueur qui nous a donné beaucoup la saison dernière… Je ne change pas un mot sur ce que je pense d’Adrien. Mais le football est un sport individuel, pas collectif. Il faut prendre des décisions pour le bien du collectif."

"Le club est complètement victime de cette situation"

Si l’OM se veut intraitable avec la discipline, la décision de se séparer de son meilleur joueur, surtout avant le retour en Ligue des champions a suscité de nombreuses questions. Et fait planer le mystère sur ce qu’il s’est vraiment passer dans le vestiaire rennais : "Je n’y étais pas mais jamais dans ma vie je n’ai vu des joueurs sortir du vestiaire avec le visage complètement blanc, complètement défiguré. Dans la vie il ne faut jamais regretter quand on prend des décisions fortes avec conviction."

Si Pablo Longoria défend sa position, difficile de ne pas mettre dans cette délicate équation la situation contractuelle d'Adrien Rabiot, un joueur qui a toujours quitté ses clubs à l'issue de ses contrats. L’indemnité de transfert de 10 millions d’euros l'AC Milan à un an de la fin de son bail ne serait-elle pas la véritable raison de son départ et donc une question de gros sous ? La réponse est non pour le patron olympien. "Le club est complètement victime de cette situation. Quel club remplace son meilleur joueur à la fin du mercato pour 10 millions d’euros ? Ce ne serait pas très logique", conclut Pablo Longoria.

Dans une interview parue ce lundi matin dans les pages de La Provence, le président de l'OM explique que le départ précipité de l’international français, poussé vers la sortie après une bagarre avec Jonathan Rowe, a dicté une partie du marché marseillais. "L’histoire d’Adrien nous a obligés à changer nos plans", assure-t-il. "Le plan initial était de le garder, je le rappelle. Mais quand ça arrive, tu es obligé de demander comment faire pour que l’effectif soit le plus compétitif possible pour assumer la présence en Ligue des champions. Ce ne sont pas juste des matchs en plus, c’est aussi énergivore d’un point de vue mental. C’est une chose intangible, difficile à mesurer. C’est la compétitivité entre les joueurs qui nous fera grandir."

ABr