"Crois-moi, tu verras": jet privé, voiture de luxe, chemise Dior... quand Di Maria prédisait l'échec de la carrière de Kays Ruiz-Atil au PSG

On lui prédisait une carrière brillante. Elle est pour l'instant très frustrante. À 23 ans, Kays Ruiz-Atil n'a pas encore répondu aux attentes placées en lui. Annoncé comme un crack au PSG, où il a terminé sa formation, l'ancien joueur de l'équipe de France des moins de 20 ans joue depuis 2024 en deuxième division belge chez les Francs Borains.
Une trajectoire qui ne doit sûrement pas étonner Angel Di Maria. Dans le podcast "Tengo Un Plan", l'ancien joueur du Paris Saint-Germain, Ander Herrera, s'est rappelé d'une discussion avec son coéquipier argentin. Impressionné par Kays Ruiz-Atil à l'entraînement, l'Espagnol s'est souvenu: "C’était une merveille de le voir jouer, il avait un talent fou."
Avant d'ajouter: "Mais je me souviens que la première année où il s’entraîne avec nous, il part en vacances avec un jet privé. Après une semaine d’entraînement avec nous, je dis à Di Maria: 'Il est vraiment bon'. Il m’a répondu: 'Oublie, regarde sa voiture, regarde comment il met sa chemise Dior'. Je lui ai rétorqué que ça n’avait rien à voir et il m’a répliqué: 'Crois-moi, tu verras'. Au final, il a eu raison."
"J'ai été mal influencé"
La suite de la carrière du milieu franco-hispano-marocain, qui avait signé son premier contrat progessionnel à 16 ans, a laissé effectivement un goût amer. À seulement 18 ans, Kays Ruiz-Atil a rejoint la réserve du FC Barcelone pour une saison, sans grand succès. En 2022, il a rejoint l'AJ Auxerre, avant que le club icaunais ne résilie son contrat à la fin de la saison durant laquelle il n'aura disputé qu'une seule rencontre.
Sans club pendant de longs mois, Kays Ruiz-Atil a fini par trouver une porte de sortie en D2 belge, du côté des Francs Borains. Lors de sa première saison, le milieu de terrain a disputé 22 rencontres, pour quatre buts et cinq passes décisives. En 2024-2025, malgré des approches de clubs selon lui, il a débuté la saison de Challenger Pro League par quelques bouts de matchs, sans être titularisé.
En mai dernier, Kays Ruiz-Atil était revenu dans une interview pour Onze Mondial sur le début chaotique de sa carrière. "J'étais jeune, j'étais insouciant", avait-il concédé. "Je ne voyais pas le danger, je n’écoutais personne. Je croyais tout connaître, alors que je ne connaissais rien du tout à la vie. Quand on me disait: 'Allez, viens, on va là-bas', j'y allais. Je me mélangeais trop. Je n’écoutais personne. Je n’en faisais qu'à ma tête. Alors que je ne connaissais rien à la vie."
Tout en mentionnant la mauvaise influence de son entourage de l'époque: "J’ai été mal influencé, notamment dans les sorties, dans les filles, des petites bêtises de jeunesse."