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"Pour l'instant, l'habit est trop grand pour lui": faut-il déjà s'inquiéter pour Lucas Chevalier au PSG ?

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Pas impérial contre Strasbourg ce vendredi (3-3), le gardien du PSG Lucas Chevalier ne rassure pas certains supporters et observateurs. Dans l'After Foot sur RMC, Lionel Charbonnier a estimé que l'ancien Lillois "n'en fait pas assez" depuis le début de saison.

"Il n'a pas le charisme pour l'instant." Deux mois après le début de la saison, Lionel Charbonnier n'est pas rassuré par les prestations de Lucas Chevalier. Arrivé au Paris Saint-Germain cet été en provenance de Lille contre 55 millions d'euros bonus compris, le gardien français de 23 ans n'a pas été impérial ce vendredi soir contre Strasbourg en Ligue 1 (3-3).

S'il s'est magnifiquement illustré dès la 10e minute en repoussant les deux tentatives successives de Joaquin Panichelli et Julio Enciso, Lucas Chevalier n'a pas pu en faire de même sur la tête de l'attaquant argentin du RCSA peu avant la demi-heure de jeu. Idem juste avant la mi-temps où il peine à réagir à la frappe surprenante de Diego Moreira, permettant aux visiteurs de rentrer aux vestiaires avec un but d'avance (2-1).

"Il n'en fait pas assez, a réagi Lionel Charbonnier dans l'After Foot sur RMC. Il n'a pas fait le taf. Sur le premier but, je pensais au début que c'était une tête compliquée et après avoir analysé, il est en train de reculer. Il ne doit pas reculer, il doit avancer. Il est sur un appui arrière, dont il plonge en arrière et c'est rédhibitoire."

Et le champion du monde 1998 d'ajouter: "Sur le deuxième but, il essaie de tendre la jambe, il a les crampons qui se prennent dans le tapis. Pour moi, pour l'instant, l'habit est trop grand pour Chevalier (...) Tu le mets avec ses prestations qu'il faisait à Lille, il ne prend pas les deux buts. Il est tout petit. Quand on le regarde, on a l'impression que le but est immense."

Deux erreurs contre Tottenham et Marseille

L'arrivée de Lucas Chevalier au PSG n'a pas été la plus simple puisqu'elle a entraîné le départ forcé de Gianluigi Donnarumma vers Manchester City. Le gardien italien sortait alors d'une deuxième moitié de saison d'exception, qui a en partie permis aux Parisiens de décrocher leur première Ligue des champions.

Pour son premier match avec le club de la capitale, Lucas Chevalier s'est montré fautif sur le deuxième but de Tottenham lors de la Supercoupe d'Europe, avant de quelque peu se rattraper en arrêtant un tir au but. Un mois plus tard, un autre trou d'air du natif de Calais a coûté cher à ses partenaires: le portier a totalement manqué une sortie aérienne lors du choc de Ligue 1 contre l'Olympique de Marseille, permettant aux Olympiens d'ouvrir le score et de décrocher leur premier Classique à domicile en championnat depuis 2011.

Critique envers les prestations du gardien, Lionel Charbonnier ne veut pas l'enterrer pour autant. "C'était la même chose pour Donnarumma. Quand il est arrivé, c'était pareil", a-t-il rappelé. Avant de poursuivre: "Il n'a pas le charisme pour l'instant. Mais il va prendre de l'envergure, il faut lui laisser le temps."

D'autres observateurs sont beaucoup moins alarmistes. C'est le cas de Thierry Barnerat, préparateur et analyste vidéo de Thibaut Courtois. "Chevalier touche énormément de ballons, c'est vraiment le onzième homme, a-t-il souligné dans l'After Foot début octobre. Il crée à chaque fois la supériorité numérique, dans l’ensemble des matchs, y compris lors de ses débuts contre Tottenham alors qu’il n’avait que quelques jours d’entraînement avec l’équipe. On ne voyait pas ça avant (avec Donnarumma). C’est vraiment un plus incroyable. C’est une volonté du coach."

D'après lui, "on doit regarder quand il peut être décisif. C’est là qu’on doit l’attendre, mais c’est encore trop tôt aujourd’hui pour voir s’il a un taux de performance sur la décision. On pourra faire ce bilan fin novembre."

TP