"Un bonheur transformé en enfer": Darmanin déplore les violences après le sacre du PSG... et des condamnations trop faibles

Quelques mois de prison avec sursis, quelques centaines d'euros d'amende... Après un week-end de célébration du sacre européen du PSG - à Paris et ailleurs - perturbé par de nombreux débordements, les premières condamnations sont tombées en ce début de semaine. Et pour Gérald Darmanin, elles sont trop faibles.
Après avoir exprimé ce mardi matin son mécontentement sur X, le ministre de la Justice en a remis une couche ce mardi soir, sur le plateau du 20h de TF1. "Ce qu’il s’est passé samedi et dimanche, ce sont des désordres publics à la suite d’un match de football qui pourtant était le bonheur de tous les Français et les Parisiens, mais s’est transformé en enfer", a d'abord déploré le garde des Sceaux.
Il demande des peines minimales dans le Code pénal
"Il y a eu à peu près 600 interpellations, si je prends juste l’exemple de la préfecture de police (de Paris). Ensuite il n’y a eu que 230 gardes à vue à la suite de ces 600 interpellations. Puis il y a eu aujourd’hui 90 dossiers classés par manque de preuves. Pour le reste, des juges d’instruction ont été saisis et je m’en félicite. Pour les 19 pilleurs des deux magasins sur les Champs-Élysées, un juge d’instruction a été saisi. La justice est là très ferme", a poursuivi Gérald Darmanin. "Mais il y a d’autres condamnations, celui qui par exemple tire sur un policier, celui qui détruit des biens, qui ne paraissent pas à la hauteur de la fermeté que nous demandons. (…) La société doit changer pour être plus ferme de manière générale."
La société, ou plus précisément le barème des sanctions. Car pour le ministre de la Justice, les violences du week-end illustrent bien le besoin de renforcer "très fortement la fermeté du Code pénal". "Depuis que je suis ministre de la Justice, j’ai fait des propositions, pour avoir des peines minimales dans ce Code pénal. Par exemple quand on touche un policier, ça ne peut pas être moins de trois mois de prison", estime Darmanin. "Ces propositions se vérifient dans l’urgence, elles doivent être adoptées très vite à l’Assemblée et au Sénat. (...) Il faut changer le Code pénal, l’adapter à la violence d’aujourd’hui."