"Le dialogue est rompu": les ultras strasbourgeois promettent une action forte contre Angers

"Aujourd'hui encore, aucune avancée : le dialogue est rompu." Dans un communiqué publié ce dimanche, à quelques heures du match de la 7e journée de Ligue 1 entre Strasbourg et Angers (17h15), quatre groupes d’ultras du Racing - dont les Ultra Boys 90 - font passer un message très fort. Depuis plusieurs semaines voire de longs mois, les relations sont glaciales entre la direction du club et ces ultras, qui dénoncent la prise de pouvoir de BlueCo, devenu actionnaire majoritaire à l'été 2023, un an après avoir pris le contrôle de Chelsea.
Opposés au consortium américain et à la multipropriété, ils ont pris l’habitude à domicile de faire une grève des applaudissements le premier quart d'heure de chaque match. La tension est encore montée d'un cran en ce début de saison avec notamment des banderoles déployées envers Marc Keller et Emanuel Emegha.
"La direction du club n'a toujours pas expliqué les mesures prises à l'encontre de nos quatre associations ni donné suite à notre demande de réunion. Nous continuons de subir des restrictions qui rendent impossible l'animation normale de notre tribune : impossibilité de réaliser des tifos, badge d'accès au local désactivé, interdiction des déplacements groupés au nom des associations, et remise en cause de certaines banderoles et bâches pourtant respectueuses et porteuses de nos messages", dénoncent ces quatre groupes d'ultras.
Une action forte contre Angers
"Au PFC, nous avons subi des prises d'identité illégales et un bâchage limité. Contre Marseille, l'heure n'était pas à la fête. Le club n'a fait aucun pas vers nous et, au contraire, a déployé tous les moyens possibles pour tenter de mettre l'ambiance par lui-même dans le but de nous remplacer. À Bratislava, l'ambiance a été assurée pendant 75 minutes, car notre bâchage y a été accepté sans discussion", développent-ils.
En réponse, ces ultras ont décidé pour la réception d’Angers d’animer seulement la première mi-temps. "La seconde sera laissée aux initiatives du club. Que chacun mesure alors ce que pourrait devenir la Meinau si la répression et la censure devaient l'emporter", écrivent-ils. Ils annoncent par ailleurs qu’une banderole sera déployée pour répéter leur volonté de renouer le dialogue avec la direction.
"Notre liberté d'expression n'est pas négociable. Nous sommes ouverts à toute tentative de médiation par un tiers neutre. Enfin, nous dénonçons avec force les insinuations selon lesquelles nous aurions bénéficié d'avantages financiers de la part du club", ajoutent-ils, en appelant à "reprendre le dialogue" pendant la trêve internationale.