CAN 2022: l’Algérie éliminée, les raisons d’un désastre

Un léger excès de confiance
Les Fennecs, auréolés de leur succès en 2019, sont arrivés en terre camerounaise avec le plein de confiance. Une confiance légitimée au regard de leur compétition victorieuse au Caire, et due aussi à une série d’invincibilité de 35 matchs impressionnante. Pour autant ces deux faits d’arme sont à relativiser, l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique en Egypte sans produire un jeu éblouissant. Leur succès reposait sur des qualités collective et d’envie. Cette envie est toujours difficile à transposer d’une compétition à une autre et il est rare de voir une équipe conserver son titre. Par ailleurs la série d’invincibilité de l’Algérie est éblouissante, un peu trop peut être car son éclat occulte les adversaires réellement rencontrés par les Algériens. Sur cette impressionnante série, les Fennecs n’ont pas rencontré un seul des cadors du continent (Cameroun, Sénégal, Ghana…). Les équipes les plus relevées qu’ils ont affrontées ont été le Burkina Faso et l’Egypte. Des nations contres lesquelles les hommes de Belmadi ont concédé le nul.
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Des conditions peu propices au jeu des Fennecs
L’Algérie aura joué ses trois matchs de groupe sur la pelouse du stade de Japoma à Douala, un stade aussi beau et neuf que sa pelouse était mauvaise et inégale. (La société française en charge de la pelouse de ce stade n’a jamais trouvé la solution pour le rendre praticable). Réputés joueurs et amateurs d’un jeu de possession, les Algériens ont eu du mal à mettre en place leur préceptes de jeu.
Par ailleurs, et Djamel Belmadi ne s’en était pas caché, les conditions de jeu furent particulièrement difficiles pour cette équipe du Maghreb habituée, à ce stade de l’année, à des températures fraîches. Si l’Algérie s’est préparée au Qatar, les températures et l’humidité n’étaient pas celle de Douala. La capitale économique du Cameroun affichait ainsi le 11 janvier à 14h, heure du match face au Sierra Leone, 34 degrés et 74% d’humidité dans l’air. De quoi couper les jambes des Algériens.
Devenu un emblème de la réussite de l’Algérie, Djamel Belmadi connaît son premier revers important à la tête de la sélection, mais sa cote de popularité ne devrait pas vraiment être entachée. La sélection devra, elle se relever de cette élimination en forme d’affront avec un seul petit point pris dans un groupe pourtant à le porté des Fennecs. Car les barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2022 arrivent vite.