CAN (qualifs): incident en RD Congo, la sécurité menace un journaliste avec une arme

L'équipe de football de RD Congo, en Tanzanie le 9 septembre 2024 - Loveness Bernard/BackpagePix/Icon Sport
Comment la situation a-t-elle pu dégénérer de la sorte? Lors d'un entraînement de l'équipe nationale de RD Congo, un journaliste a été frappé puis menacé avec une arme à feu par un membre de la sécurité de la sélection, selon Sport News Africa. Les faits rapportés se sont produits à la veille du match prévu ce jeudi 10 octobre (18h) contre la Tanzanie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations.
"Je suis tellement choqué de cette scène et j'espère que la CAF trouvera une solution", dénonce le journaliste brutalisé, Gede Luiz Kupa, qui a l'intention de porter plainte. Ce dernier précise qu'il "profitait des 15 minutes réservées aux médias" lorsque l'incident s'est produit.
"La (fédération congolaise) autorise-t-elle à la sécurité de l'équipe nationale de pointer une arme sur les journalistes en plein stade?", a demandé un présentateur radio congolais, Jonathan Masiala, sur les réseaux sociaux.
Boycott des journalistes de Kinshasa
Une indignation partagée par ses confrères. "Se sentant en insécurité de travailler dans un environnement militarisé", l'Association des journalistes sportifs de Kinshasa (AJSC) a annoncé un boycott de la conférence de presse d'après-match. L'association réclame aussi "des excuses publiques de l'auteur de cet acte ignoble ainsi que des sanctions".
Mais la fin du communiqué montre que la tension est à son paroxysme: "Si la (fédération) fait la sourde oreille à ses revendications, elle se réserve le droit de déclencher un vent qu'elle ne saura pas maîtriser".