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Comme si de rien n’était ?

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Le retrait du Togo de la compétition suite au mitraillage mortel de leur bus ne semble guère préoccuper les supporters angolais, dont l’équipe nationale joue ce dimanche le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations 2010.

A quelques heures du coup d’envoi de la 27e CAN, un jour après le terrible mitraillage du bus de la sélection du Togo dans l’enclave de Cabinda, la ferveur des 16 millions d’Angolais semble intacte. Par la voix du Premier ministre Paulo Kassoma, le gouvernement de Luanda assure que « l'incident de Cabinda était un acte isolé et a réitéré que la sécurité de l'équipe du Togo et des autres sélections était garantie ». Les médias locaux évoquent seulement un acte terroriste, et une institution comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale estime que « le monde sportif africain tout entier doit soutenir la décision responsable de la Confédération africaine de football (CAF) de maintenir la CAN, attendue par tout le continent. »

« Angola, un pays du futur »

La majorité des supporters présents dans la capitale, où va se tenir le match d’ouverture ce dimanche entre les Palancas Negras (Panthères noires) et le Mali, ne parait même pas au courant de la tragédie qui s’est déroulée à 500 km de là. Il n’a jamais été question d’annuler la compétition, et les festivités, prévues de longue date, auront bien lieu. Le magnifique stade du 11-Novembre, construit pour cette CAN 2010, s’apprête à accueillir 50 000 personnes. Un spectacle de vingt-cinq minutes avec 2 300 figurants (militaires, policiers, pompiers, gymnastes, acrobates, danseurs et groupe de théâtre de Luanda) sera donné lors de la cérémonie d’ouverture. L’occasion également de découvrir l’hymne officiel de la Coupe d’Afrique des nations 2010 : « Angola, un pays du futur ». Pas pour tout le monde hélas, le bilan de la fusillade du Cabinda s’élevant désormais à trois morts et au moins un blessé grave, le gardien remplaçant togolais Obilalé. Y aura-t-il une minute de silence ?

C.G.