Ebola : La France au soutien de la Guinée Equatoriale

- - AFP
Si aucun cas d’Ebola n’a jamais été détecté en Guinée Equatoriale, la psychose autour de ce virus s’est emparée d’une grande partie de la population, inquiète de voir débarquer de nombreux supporters venus de toute l’Afrique. Pour éviter tout affolement et toute apparition d’un cas d’Ebola pendant la CAN 2015, le gouvernement équato-guinéen a mis en place un important plan de prévention. Avec le soutien de médecins français. Envoyées par l’Eprus (établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires), un médecin (Dr Christiane Bruel) et trois infirmières (Anne Balligand, Béatrice Serra et Florence Gorvan) sont présents dans la capitale Malabo pour toute la durée de la compétition. Leur mission ? Soutenir les autorités équato-guinéennes dans leur plan de riposte Ebola. Après de longues réunions de travail et une vérification complète de leur matériel (gants à manches longues, masques et lunettes de protection, combinaison hermétique), le Dr Christiane Bruel et son équipe ont été mobilisées au stade de Malabo pour les deux matchs du groupe D, Côte d’Ivoire-Guinée et Mali-Cameroun.
Chacune a été répartie en duo avec des personnels de santé égyptiens ou cubains, également mobilisés par l’Organisation mondiale de la santé pendant la CAN. Postées en bas des tribunes et « armées » de leur pistolet thermomètre, elles prennent la température de tous les spectateurs. Si un cas suspect est détecté (plus de 38°C de température), il est alors isolé, interrogé sur son pays de provenance et si nécessaire, pris en charge par une ambulance spéciale et transporté vers l’hôpital de Malabo, où un laboratoire dernier cri a été inauguré la semaine dernière. Ces contrôles viennent compléter une large campagne de sensibilisation en ville (banderoles) et à la télévision (spots), ainsi qu’un dispositif rodé depuis plusieurs jours à l’aéroport : prises de températures doublées à la descente de l’avion (au moyen d’un pistolet thermomètre puis d’une caméra thermique) et obligation de se laver les mains avec du gel anti-bactérien pour tous les passagers.