Eto’o : « Nous ne pouvons pas être égoïstes »

Battus d’entrée par le Gabon (1-0), Samuel Eto’o et les Lions Indomptables doivent battre la Zambie ce dimanche (19h30) lors de la 2e journée d’un groupe D indécis. Le capitaine camerounais rappelle à ses coéquipiers leurs obligations.

Samuel, quel est votre véritable rôle au sein du groupe, vous qui êtes le capitaine et la star de l’équipe ?
En tant que capitaine, je veille personnellement à la bonne ambiance dans mon groupe. On sait que nous n’avons pas fait un mauvais match face au Gabon. Je n’ai pas besoin d’avoir des joueurs qui ont le regard dans leurs chaussures. Non, je veux qu’ils lèvent la tête et qu’ils regardent droit devant eux, car nous avons vraiment une bonne équipe. Pour la première fois, et ça fait 11 ans que je suis dans cette équipe, j’ai des jeunes qui peuvent s’exprimer librement. C’est ce que je souhaite. On a notre mot à dire dans cette CAN.

« Le Cameroun aime jouer avec la tension »

Espérez-vous toujours battre le mythique record du Congolais Mulamba N’Daye, qui avait marqué 11 buts lors de la CAN 1974 ?
J’espère que j’ai encore cinq matchs devant moi pour battre ce record. Je ne vais pas renoncer à ça, car mes buts seront importants pour mon équipe. Mais le plus important aujourd’hui, c’est la victoire du Cameroun. Il nous faut absolument une victoire. Comme je dis à mes coéquipiers, nous ne pouvons pas être égoïstes. Celui qui marque, il marque pour toute l’équipe. Mon job, c’est de mettre mes coéquipiers dans les meilleures conditions possibles. Et si je me trouve dans une très bonne situation, je ne réfléchirai pas.

Déjà battue d’entrée à la CAN 2008, la sélection camerounaise prend l’habitude de se retrouver au pied du mur…
Peut-être sommes-nous nés comme ça ! Les générations précédentes étaient aussi comme ça. Comme j’ai dit à mes partenaires, il ne faut pas toujours attendre d’être dans la difficulté pour essayer d’agir. Il faut le faire aussi quand nous n’avons pas cette pression-là. Le Cameroun aime jouer avec cette tension. J’espère ce dimanche que nous allons répondre présent, pour ne pas manquer à notre habituel rendez-vous.

Propos recueillis par J.S. à Lubango (Angola)