
Faux départ interdit pour l’Algérie

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Si l’Algérie rêve de remporter de remporter une deuxième CAN après 1990, elle se fait fort de le cacher. Qualifiés pour la Coupe du monde 2010 aux dépens des doubles champions d’Afrique égyptiens, les Fennecs affirment à longueur de colonnes qu’ils ne se fixent pas d’objectif précis en Angola.
Faisant honneur à sa prudence légendaire, leur sélectionneur Rabah Saâdane assure ainsi que s’extraire du premier tour « ne sera pas du gâteau ». Des propos assimilés à un manque d’ambition qui ont été diversement appréciés au pays, où l’engouement gonfle d’heure en heure après six années d’absence du rendez-vous continental.
Ziani : « Pas le droit de laisser passer cette CAN »
Ils seront ainsi plusieurs milliers de supporters à faire le déplacement à Luanda, où les Algériens débutent lundi contre le Malawi. Avant de se frotter au Mali et ses stars (Momo Sissoko, Mahamadou Diarra, Seydou Keita, Frédéric Kanouté…) puis à l’organisateur angolais, les Algériens devront soigner leur entame contre l’adversaire a priori le plus faible du groupe A. Mais les Fennecs se méfient d’une sélection qui avait notamment obtenu un nul à domicile contre la Côte d’Ivoire (1-1) lors des qualifications du Mondial.
« Les Malawites jouent pratiquement à domicile et connaissent mieux le climat que nous, explique le meneur algérien Karim Ziani. Mais les autres équipes doivent nous craindre aussi. Ce sera très ouvert. » Et briller en Angola serait encore le meilleur moyen de bien préparer l’échéance sud-africaine. « Ce sera un excellent test, qui va nous permettre d’améliorer notre fonds de jeu et notre maîtrise », acquiesce Saâdane. « Ça fait surtout six ans qu’on n’a pas disputé de compétition internationale. On n’a pas le droit de laisser passer cette CAN. On aura le temps de penser à la Coupe du monde après », ajoute Ziani. Que leurs fans se rassurent, l’ambition est bien du voyage algérien en Angola.