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Gerets n’abandonne pas le Maroc

Eric Gerets

Eric Gerets - -

Malgré l’élimination précoce des Lions de l’Atlas dès le premier tour de la CAN, le technicien belge entend poursuivre la mission qu’il a entamé il y a un an et demi. Avec en ligne de mire : la CAN 2013 en Afrique du Sud.

L’aventure aura duré à peine dix jours. Le temps pour le Maroc de quitter la CAN 2012 dès la phase de poules. Une énorme claque pour un pays étiqueté « grand favori » de la compétition. En l’absence du Cameroun, du Nigeria et de l’Algérie, la voie semblait dégagée pour des Lions de l’Atlas brillants en qualifications. Mais deux défaites d’entrée, face à la Tunisie (1-2) et au Gabon (2-3), ont brisé les rêves des partenaires de Marouane Chamakh. Tout juste le temps de sauver l’honneur face au Niger (1-0) et les voilà déjà repartis.

La tête basse et des regrets plein les valises. « On avait atteint un très bon niveau lors des qualifications, glisse le sélectionneur Eric Gerets. Peut-être un trop bon niveau… Ça nous a persuadés qu’on pouvait jouer un rôle important dans cette CAN. Mais à condition de jouer notre jeu. Et de ne pas aller dans le combat physique. Contre le Gabon, en deuxième mi-temps, on a eu peur. On n’osait plus. Ça veut dire qu’on n’était pas aussi prêts qu’on le croyait. »

Gerets : « Ça va nous servir pour le futur »

Malgré cet échec retentissant, le technicien belge de 57 ans n’entend pas baisser les bras. Au contraire. Un an et demi après son arrivée au Maroc, Gerets est décidé à poursuivre sa mission, persuadé que son groupe vaut beaucoup mieux que la faillite de Libreville. « Je continue mon truc. Je ne vais certainement pas prendre la fuite, assure l’ancien coach de l’OM. Je n’ai pas peur de regarder tout le monde en face. En tout cas, je ne partirai pas. La frustration est grande. Je suis déçu pour tous les Marocains qui m’ont accueilli de manière fantastique. C’était ma première CAN. Ça ne sera certainement pas la dernière. »

Après quelques jours de repos, « le Lion de Rekem » se remettra d’ailleurs au travail dès ce week-end. Avec le poids d’un rendez-vous manqué sur les épaules. Et une expérience qu’il espère mettre à profit dans les mois à venir. « Beaucoup de joueurs disputaient leur première CAN, précise-t-il. Ils ont maintenant le temps pour analyser leur prestation et ce qu’on a vécu en dehors du terrain. Ça va nous servir pour le futur. » Un futur qui ne laissera pas de répit. Dès l’an prochain, la CAN remet le couvert, en Afrique du Sud cette fois. D’ici là, Gerets a un an pour peaufiner une maison marocaine encore en travaux.