L’Algérie prend une claque

Les Algériens n'ont plus le droit à l'erreur après leur défaite d'entrée contre le Malawi (0-3). - -
Il y a deux mois, il était un roi, celui qui avait contribué par ses parades décisives à qualifier les Algériens pour la Coupe du monde face à l’Egypte. Ce lundi, Faouzi Chaouchi a été, bien malgré lui, l’acteur principal de la déroute des Fennecs dans la chaleur de Luanda. Le gardien de l’ES Sétif a raté deux relances au pied lourdes de conséquence, puisqu’elles ont permis aux « Flames » du Malawi d’inscrire dans la foulée deux de leurs trois buts, par Russell Mwafulira (17e) et Banda (49e). Entre-temps, Kafoteka s’était élevé au dessus d’une défense algérienne d’une absolue passivité pour inscrire le deuxième but de la tête.
Mais il serait injuste de faire porter la responsabilité de l’échec sur les seules épaules du remplaçant de Gaouaoui, blessé et rentré au pays. C’est toute l’équipe maghrébine qui est passée à travers, physiquement dépassée du début à la fin d’un match remarquablement maitrisé par des Malawites qu’on n’attendait pas à ce niveau. Solides, sérieux, bien organisés, les joueurs d’Afrique australe semblaient également bien mieux adaptés au climat angolais que leurs adversaires, au ralenti permanent dans le jeu et broyés dans les duels. Le tout dans un stade du 11-Novembre quasiment vide.
La défaite est également tactique : Rabah Saâdane n’a pas réussi à discipliner un groupe qui a confondu vitesse et précipitation, à l’image de Madjid Bougherra, tantôt défenseur, tantôt récupérateur, meneur de jeu, ailier, avant-centre… au gré des actions. Sans doute le débat sur la pertinence de la préparation des Algériens va-t-il resurgir. Vu les températures caniculaires en Angola, était-il bien raisonnable de passer dix jours dans le sud de la France, où les joueurs se sont entrainés dans le froid ? Certains évoquent des divergences de moins en moins cachées entre l’emblématique sélectionneur et une partie de son effectif.
Pris peut-être aussi en excès de confiance après une qualification héroïque face à l’Egypte, les coéquipiers de Ziani doivent maintenant réfléchir aux raisons de cet échec aussi large qu’inattendu. S’ils y parviennent, leur CAN n’est pas finie. Sinon, ils rentreront à la maison dès le début de la semaine prochaine. Les prochains jours s’annoncent tendus…