L’Algérie resserre les boulons

Corrigés par le Malawi (3-0) en début de semaine, les Fennecs ont redressé la barre en dominant logiquement une décevante équipe du Mali (1-0). Ils restent en course pour la qualification.

La question était lancinante : après son ratage initial total face au Malawi (3-0), l’Algérie allait-elle tirer les bonnes leçons et se remettre à l’endroit ? Réponse affirmative, messieurs les procureurs. Certes tout n’est pas encore parfait, mais les Fennecs, qu’on disait baignant dans une atmosphère délétère (rumeurs de conflits dans l’équipe, de clans, d’opposition anti-Saâdane…), ont montré une toute autre image dans un stade du 11-Novembre qui sonnait encore le creux.

Explications ? Trois jours supplémentaires pour s’adapter au climat tropical de Luanda, un horaire plus convenable (17h au lieu de 14h45), et un retour aux fondamentaux du football : discipline tactique, solidarité, collectif. Catastrophique face aux attaquants malawites, le gardien Chaouchi s’est partiellement rattrapé. Encore trop approximatif dans ses sorties, il reste le talon d’Achille d’une défense où un joueur s’est particulièrement mis en évidence : Rafik Halliche, du Nacional Madère, 23 ans, intraitable derrière et décisif devant. C’est lui qui, d’une tête précise sur un coup-franc chirurgical de Karim Ziani (par ailleurs meilleur homme du match), a inscrit le seul but de la partie (42e), son premier en équipe nationale et le premier de l’Algérie à la CAN 2010. Un beau symbole. Il fut en effet l’un des trois joueurs blessés au Caire lors du caillassage du bus des Fennecs en novembre.

Une victoire lundi sur l’Angola, et la qualification serait assurée

Pour le reste, le 3-5-2 si décrié de Saâdane a tenu le choc face à des Aigles sans envergure, qui ne se sont quasiment pas procuré d’occasion durant la partie, malgré une domination d’ensemble. On pensait les coéquipiers de Kanouté lancés comme des boulets après leur extraordinaire retour sur l’Angola lors du match d’ouverture (ils étaient revenus de 4-0 à 4-4) : c’était peut-être un accident. Avec des Mahamadou Diarra et Momo Sissoko transparents, un Seydou Keita rugueux et irritable à souhait, le Mali est privé de ses principales ressources. L’outsider a du plomb dans l’aile… Quant à l’Algérie, à qui cette victoire devrait offrir trois jours de répit, elle disputera lundi un match de feu face au pays organisateur pour tenter de se qualifier pour les quarts de finale. Une victoire, et le compte serait bon.

La rédaction - JFP