Le Maroc peut s’en vouloir

Dominateurs durant toute la rencontre, les Marocains se sont inclinés face à une Tunisie beaucoup plus réaliste (2-1) pour leur entrée en lice dans la CAN. Leur prochain match ce vendredi face au pays organisateur, le Gabon, sera déjà décisif.

Chemise blanche ouverte, Eric Gerets a la mine des mauvais jours. Durant 90 minutes, le sélectionneur marocain a vu les siens produire du jeu, mais manquer cruellement de réalisme. A l’image de Marouane Chamakh, qui a vu sa frappe repoussée par Mathlouthi, le gardien tunisien, dès la 12e minute, les Lions de l’Atlas auraient pu faire la différence en première période. Cinq minutes plus tard, c’est Boussoufa qui se heurtait lui aussi au portier des Rouges et Blancs. Cette domination stérile, les Marocains ont fini par la payer.

Solide et appliquée à défaut d’être créative, la Tunisie a petit à petit montré les crocs. Sur une frappe limpide des 25 mètres, c’est d’abord Dhaouadi qui s’est montré dangereux, en trouvant le poteau (23e). Sur un coup-franc frappé dans la boîte par Korbi, c’est Saber Khlifa, l’avant-centre d’Evian-Thonon-Gaillard, qui a fini par trouver la faille en déviant légèrement le ballon de la tête (1-0, 34e).

Hadji manque l’égalisation

Mené au score à la pause, Eric Gerets a alors décidé de lancer Adel Taarabt. Mais l’entrée en jeu de l’attaquant des Queens Park Rangers n’a pas réglé les problèmes d’efficacité des Marocains. Youssouf Hadji, lui aussi entré en jeu, manquant même l’égalisation après un enchaînement contrôle du droit-frappe du gauche superbe (67e). Et comme en première période, la Tunisie s’est montré la plus adroite. Après un superbe raid, Youssef Msakni doublait la mise d’une frappe déviée du pied droit (2-0, 75e). Le but de Kharja en toute fin de match (2-1, 86e), entaché d’une position de hors-jeu de Kantari, le passeur décisif, n’y a rien changé, le Maroc a débuté de la plus mauvaise des façons cette CAN 2012. A cinq jours du prochain match face au Gabon, vainqueur ce lundi du Niger (2-0), Eric Gerets et les siens n’ont déjà plus le droit à l’erreur.