Ajaccio au paradis

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Les joueurs corses voulaient suivre l’exemple, bien sûr. Inspirés de l’humiliation infligée la veille par Quevilly à Marseille (3-2 ap), le GFCO Ajaccio a donné une leçon de réalisme à Montpellier (1-0) grâce à une reprise de volée du latéral droit Yohan Bocognano (75e). « C’est historique, a clamé d'entrée le président François Tagliaglioli sur RMC. Battre le deuxième de Ligue 1, c’est magnifique, un bonheur immense.» Il y aura donc bien deux clubs de National en demi-finale de la Coupe de France, une première dans l’histoire de la compétition.
L'incroyable ascension du Gazélec
Le GFCO Ajaccio, c’est le deuxième du National, à un point du leader niortais, grâce principalement à la meilleure défense du championnat. Il a enchaîné hier un cinquième match de suite dans cette Coupe de France sans encaisser de but, dont un 32e de finale contre Toulouse (1-0), un autre pensionnaire de L1. Ce mercredi à François-Coty, squatté pour l’occasion avec bonheur par 6000 fans, c’est sur cet hermétisme que les Corses ont bâti leur performance. Les Montpelliérains les ont bien aidés, maladroits à pleurer aux abords du but ajaccien. Avec une équipe mixte, le dauphin du Paris SG en Ligue 1 n’a jamais vraiment tenu son rang face à des Corses survoltés, qui atteignent pour la première fois de leur histoire une demi-finale. Un quart en 1992 restait leur meilleur sort. « Je vis un rêve depuis longtemps et j’ai celui de monter au Stade de France. Parfois, les rêves se réalisent », pleurait presque de joie le président.
Encore en CFA l’année passée, les joueurs du Gazélec Ajaccio poursuivent leur incroyable ascension et pourraient bien grimper en Ligue 2 en mai. Ils auront un autre bonheur à savourer avant ça, dans trois semaines, avec une demi-finale face à Lyon qui fait désormais rêver toute une île. Montpellier est, lui, retourné penaud dans l’Hérault. Au moins va-t-il pouvoir entièrement se consacrer au championnat, le challenge le plus excitant de l’histoire du club. Le Gazélec vient aussi de trouver le sien.
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Rennes sans forcer|||
Dans ce match entre clubs de L1, Rennes a rapidement et logiquement ouvert le score par Pitroipa (12e). Malgré une large domination des Rouge et Noir, Valenciennes a bien égalisé par Samassa (32e), comme de la poudre aux yeux. Comme après une semelle de Kadir, M’Vila s’est tordu de douleur. L’exclusion du milieu offensif nordiste sera fataleaux siens, qui ont perdu pied jusqu’à la noyade (Boye, 53e puis Hadji, 87e). Valenciennes peut désormais se concentrer sur son maintien en L1. Rennes affrontera Quevilly en demi-finales deux ans après avoir été battu par les Hauts-Normands au en huitièmes de finale (1-0) à Rouen.