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Antonetti : « On va se faire massacrer »

Frédéric Antonetti

Frédéric Antonetti - -

Silence radio mercredi soir côté rennais après l’élimination en demi-finales face à Quevilly (2-1). Seul Frédéric Antonetti l’a brisé, en se présentant face aux médias. Et le coach breton avoue que la pilule risque d’être difficile à avaler.

Comme à son habitude, il ne s’est pas défilé. Pas plus ce mercredi soir, alors que pour une fois, personne ne lui en aurait tenu rigueur. Frédéric Antonetti s’est présenté devant la presse, pour la conférence d’après-match. Plus courageux, plus solide certainement que ses joueurs, effondrés au coup de sifflet final et invisibles en zone mixte. Et le discours du coach rennais fut cinglant, lucide. Sincère. « Je ne vais pas défendre l'indéfendable, car selon moi, ce soir, nous sommes indéfendables, avance-t-il. Cela confirme ce que je savais, nous manquons de caractère. Psychologiquement, nous n'avons pas su aborder le fait d'être favoris. Le foot, c'est un mélange d'humilité, ça on l'a, mais aussi de confiance en soi, ce dont on manque. Les joueurs avaient trop peurs. Ils étaient inhibés. La logique a été respectée. L'équipe qui a le plus cherché à jouer l'a emporté. Je savais qu'il s'agissait d'un très mauvais tirage. J'aurais préféré affronter Lyon. Nous sommes incapables de réaliser un gros match face à une équipe hiérarchiquement inférieure. »

Encore une fois, Rennes a failli en Coupe de France, son objectif pourtant de la saison. Forcément, la déception est immense. Mais pas seulement. Car la gueule de bois du lendemain s’annonce terrible. « Ce soir, ça va au-delà de la déception, confie Antonetti. Sacrifier sa vie privée, donner autant et vivre une soirée pareille, non... On va se faire massacrer. Moi le premier. Ça fait partie du jeu. C'est normal. Dans les grands événements, il faut savoir répondre présent. Nous avons failli. »

A.D avec D.P