Braquage à la niçoise

Eric Mouloungui a signé un doublé mardi contre Reims (3-2 ap.) - -
Match fou, fou mardi soir au stade Auguste-Delaune pour le premier des quarts de finale de la Coupe de France. Dans une enceinte qui avait fait peau neuve, près de 20 000 supporteurs étaient venus assister au succès de leur équipe face aux Aiglons d’Eric Roy. Après avoir sorti Rennes au tour précédent (1-1, 4-3 ap), les Champenois étaient bien décidés à poursuivre l’aventure, d’autant qu’ils regoutaient au parfum des quarts de finale pour la première fois depuis 10 ans. Sans Toudic, de retour de blessure, et sans Fauré, écarté au profit de Courtet, Reims pouvait compter sur Romain Amalfitano, buteur lors des 32e, 16e et 8e de finale. En face, Nice, emmené par Letizi qui savait qu’il pouvait disputer son dernier match en cas de défaite, se présentait sans Bellion ni Mounier laissés sur le banc.
La première période était clairement rémoise, à l’image d’un premier quart d’heure de feu, Nice répondant pas des contres dangereux à l’image de Ljuboja qui ouvrait le score (30e). Amalfitano, encore une fois, remettait les locaux dans le match (32e), les deux équipes étant envoyées aux vestiaires par M. Bré sur le score de 1-1.
Mais c’est à nouveau Nice qui reprenait l’avantage par Mouloungui (48e). Mais alors que les Azuréens pensaient avoir fait l’essentiel, Fortes redonne espoir au public du Stade Auguste-Delaune (56e). A l’heure de jeu, Amalfitano était remplacé par Toudic, Ben Saada par Mounier, Ljuboja par Bellion, Granic par Gamboa puis Courtet par Fauré.
L’aventure continue pour Letizi
C’est avec les jambes lourdes que les 22 acteurs s’apprêtaient à disputer la prolongation. Plus aucun changement n’était possible pour les deux équipes. Alors que Reims se procurait beaucoup d’occasions, Civelli passait à deux doigts de marquer contre son camp… Mais contre toute attente, c’est Nice, grâce à Mouloungui, auteur d’un doublé, qui décrochait son billet pour le dernier carré. Braquage à la niçoise pour la bande à Roy sur la pelouse d’Auguste-Delaune, mais Letizi s’en contentait : « On a affronté une très belle équipe de Reims, on a souffert, d’autant qu’on avait un jour de moins de récupération, mais l’aventure continue. Pour moi aussi, c’est bien », a déclaré, à 39 ans, le portier niçois. Pour Reims, après les victoires champagne des cinq tours précédents, l’heure est à la gueule de bois.