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C’était la fête des Dogues

Les héros lillois ont été fêté dimanche à l'Hôtel de ville

Les héros lillois ont été fêté dimanche à l'Hôtel de ville - -

Au lendemain de la victoire en finale face à Paris (1-0), l’équipe de Rudi Garcia a présenté au balcon de l’Hôtel de Ville de Lille le trophée de la Coupe de France, le premier depuis 56 ans, devant 25 000 supporteurs en liesse.

« Je suis venu à Lille pour vivre des moments comme ça. J’ai attendu cinq ans, mais ce n’est pas grave. Là ça y est, c’est fantastique. » Ludovic Obraniak, le héros lillois du Stade de France avec cet improbable coup-franc gagnant de la 89e minute, avait des petits yeux dimanche après-midi sous les lambris de l’hôtel de ville. La nuit a été courte pour les joueurs de Rudi Garcia après cette victoire en finale de la Coupe de France, la première depuis 1955. « On va faire dodo et on ne va pas attendre ce soir pour y aller », lâche le buteur franco-polonais du LOSC, dans une joyeuse cohue où se mêlaient élus locaux, joueurs et staff lillois, ainsi que la presse locale. « Bravo à l’équipe, bravo à Rudi Garcia qui en est l’architecte, bravo à Michel Seydoux et à son calme olympien », félicitait Martine Aubry, l’écharpe des Dogues autour du cou. Le maire de la capitale des Flandres en a profité pour féliciter le public, descendu en masse au Stade de France. « A se demander si Paris jouait à domicile », plaisantait la Première secrétaire du Parti socialiste, qui s’efforçait de masquer le trouble provoqué par l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn quelques heures auparavant à New York.
A l’extérieur du l’Hôtel de ville, 25 000 Lillois se pressaient, autant que la veille dans les rues de la ville jusqu’à une heure avancée de la nuit. Quelques minutes plus tôt, ils avaient applaudi les joueurs apparus au balcon du bâtiment. Cette fois, le capitaine Rio Mavuba et sa bande sont venus à eux, portant la Coupe à bout de bras. Adil Rami, que l’on a vu déambuler dans la mairie, les mains dans les poches et mastiquant un chewing-gum, a brandi le trophée haut dans les airs. Le futur valencien ne boudait pas son plaisir. Sans rancune, le public fêtait le défenseur international à grand coup de drapeaux rouge et blanc du LOSC et d’oriflammes noir et jaune de la Flandre.

Obraniak : « Connaitre quelque chose d’encore plus grand »

« C’est énorme de voir le bonheur qu’on peut apporter aux gens, c’est très, très bon », soufflait Rio Mavuba. Le capitaine des Dogues devait repenser aux mots de Robert Lemaitre, défenseur de l’épopée de 1955 au Stade Yves-du-Manoir à Colombes, qui lui avait glissé quelques jours plus tôt qu’il espérait que son équipe puisse « faire des milliers et des milliers d’heureux dans le Nord ». Ludovic Obraniak, joker exemplaire de l’équipe de Rudi Garcia, sait que l’aventure n’est pas forcément terminée pour Lille cette saison. Candidat au doublé, le leader reçoit Sochaux mercredi (19h). Une réception périlleuse face à des Doubistes (6e) en quête d’une place en Ligue Europa. « Il va falloir faire attention parce qu’on veut connaitre quelque chose d’encore plus grand. »

Louis Chenaille (avec J.B. à Lille)