Carrasso : "J’espère qu’on a bien senti la gifle"

Cédric Carrasso - AFP
Cédric Carrasso, comment la lourde défaite à domicile contre Lyon a-t-elle été vécue ?
Je pense, j’espère, que ce dernier match a été mal vécu. Ça l’a été pour moi. C’était super difficile pour moi. J’étais en délicatesse avec mon épaule. J’ai passé une semaine ici (au Haillan, ndlr) du matin au soir à faire tout ce qu’il fallait pour être là. Et ce match a été très décevant au niveau de l’état d’esprit. Donc, il faudra se rattraper avec une victoire dimanche, mais surtout se rattraper jusqu’à la fin de saison. Il ne faudra plus montrer ça. Cette déferlante est inacceptable. Ça rappelle la cour d’école quand on est en CE1 et que l’on joue contre les CM2.
Est-ce explicable ?
A cette période de l’année, on enchaine des déplacements, des matches tous les trois jours. Mais ce n’est pas une excuse. Il y a une gestion à avoir de la part des joueurs. Est-ce que tout a été fait individuellement ? Notre vie n’est pas seulement au Haillan. Si tout le monde n’a pas tout fait pour être en forme dans cette période compliquée, j’espère qu’aujourd’hui les gars ont pris conscience. Il y avait un match de trop. Est-ce que tout a été géré comme il faut ? Je ne le sais pas.
Est-ce que ça a gâché les fêtes ?
Non, il faut faire la part des choses. Je trouve bien qu’il n’y ait pas eu de matches derrière. J’espère qu’on a bien senti la gifle et qu’elle a bien marqué les esprits. Je la sentais venir. C’était toujours limite lors des derniers matches. Si c’est arrivé, c’est que ça devait arriver, donc tant mieux. Il faut savoir accepter, digérer. On sait que ce sont des matches difficiles.
La reprise est souvent un tournant. Comment l’abordez-vous ?
On l’aborde avec un esprit nouveau. On sait comment ça c’est fini. Ce n’était pas fameux sur les derniers matches. Il va falloir vraiment se remettre au travail. Il faudra prendre plus de points que lors de la première partie.Ca va demander des efforts.
Est-ce que le discours de Willy Sagnol a changé ?
Non, il y a eu une remise à niveau du coach qui est normale. On est revenu sur ce match. Il y a des choses qui ont été laissées de côté de la part des joueurs. On est une bonne équipe, qui peut être très bonne quand tout le monde est au niveau. Il suffit qu’un ou deux lâchent, dans des matches rapprochés, et tu le paies direct. Lyon est dans la même situation. C’est une bonne équipe. Ce qui fait la force de Lyon, c’est qu’ils sont tous bons et concentrés sur leur objectif. C’est ce qu’il a manqué et c’est le discours tenu par le coach à la reprise.
Quelle importance revêt le match contre Toulouse ?
C’est un match de Coupe de France, un match couperet. Il y a de la déception de l’élimination en Coupe de la Ligue (contre Lille). On veut rester dans la course pour l’Europe. C’est le cas en championnat. Il vaut mieux avoir deux compétitions le plus longtemps possible, qu’une seule. On va donc la jouer à fond. Si on est éliminé, le calendrier sera vide et la deuxième partie de saison sera longue. Il faut que ça devienne un objectif en parallèle du championnat. Ce n’est pas compliqué.
C’est le troisième match contre Toulouse, que vous avez dominé deux fois, est-ce un avantage ?
Je ne pense pas que l’avantage psychologique existe encore aujourd’hui. Il y a eu la coupure, un match à Chaban contre Lyon. Ce sera à nous de nous remettre vite en confiance dans le jeu pour ne pas laisser la place au doute.
Etes-vous prêt à jouer éventuellement une prolongation après la trêve ?
Il faut être prêt. Ça fait partie du jeu. La coupure est là pour tout le monde. Si tu as peur de rencontrer ce genre de problème, il ne faut pas de coupure. Je ne serais pas contre. J’espère que tout le monde n’a pas coupé. Personnellement, chaque jour, je fais quelque chose.