Coupe de France : Bordeaux, grand voyageur

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Certains y voient un hasard, d’autres une malédiction. Marc Planus, lui, parle de « guigne monumentale », au moment d’évoquer le sort qui s’acharne sur Bordeaux, lors des tirages successifs en Coupe de France. Les Girondins n’ont pas disputé la moindre rencontre à domicile lors de leur épopée victorieuse la saison dernière, et la série se prolonge cette année, avec un 32e de finale sur la pelouse de Raon-l’Etape (CFA). Un atypique état de fait dont préfèrent sourire les Bordelais, à l’image d’un Planus hilare au moment d’affirmer « qu’il sait avant même le tirage qu’il jouera à l’extérieur ».
Mais si Bordeaux préfère en rire, c’est aussi parce que ses statistiques à l’extérieur l’y invitent. Lors des matches aller en L1, les hommes de Gillot n’ont perdu qu’une seule fois hors de leurs bases (1-2 à Saint-Etienne) et ont prouvé lors de leur dernière campagne qu’ils savaient voyager. « Si on était une équipe qui ne gagnait jamais en extérieur, ça poserait problème, mais on s’aperçoit que, hors de nos bases, on est quand même assez performants, confirme l’entraîneur aquitain. On tient quand même la route à l’extérieur. »
Maurice-Belay : « Ça ne change pas grand-chose »
Nicolas Maurice-Belay a également l’art de relativiser : « C’est sûr que ça commence à faire beaucoup en Coupe de France, mais on n’a pas non plus rencontré de trop grosses équipes, donc je pense qu’on n’a pas été désavantagés. Les supporters peuvent forcément amener plus de punch à domicile, mais ça ne change pas grand-chose au final. » Pour ce septième match de Coupe de France consécutif loin de Chaban-Delmas, les Girondins seront donc … comme chez eux.
Pour ceux qui auraient des doutes, les statistiques, implacables et flatteuses, parlent d'elles-mêmes : depuis le 8 janvier 2011, date de leur dernière réception à Chaban-Delmas de Rouen en 32es de finale de Coupe de France, les Bordelais ont effectué 14 déplacements de rang en coupes nationales. « En Coupe de la Ligue, on a enfin la chance de recevoir, et on prend Paris (14 ou 15 janvier, ndlr) », rigole encore Planus. Fin de série en vue ?
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