Coupe de France: Rennes remercie l'Europe après son coup à Lyon

Le Stade Rennais a signé une performance remarquable en s’imposant à Lyon (2-3) mardi en demi-finale de la Coupe de France. Pour ses acteurs, cette qualification porte le sceau du parcours de l’équipe en Ligue Europa cette saison.

Rennes n’a encore rien gagné en 2018-19 mais cette saison restera comme l’une des plus marquantes de l’histoire du club. Pour la quatrième fois (la troisième en Coupe de France) en 10 ans, les Bretons disputeront une finale de Coupe. Ils s’en sont offert le droit en s’imposant sur le terrain de Lyon (2-3), mardi au cours d’une soirée à rebondissements pendant (ils ont mené trois fois au score) et après le match avec l’annonce du gel de la prolongation de contrat de Bruno Genesio, entraîneur de l’OL. Des soucis très éloignés de ceux des Rennais qui tenteront, le 27 avril prochain, de soulever leur premier trophée depuis 1971 après leurs trois échecs consécutifs en 2009, 2013 (Coupe de la Ligue) et 2014. 

"Un match référence" pour Stéphan

En attendant de connaître leur adversaire, les Rouge et Noir assurent que leur exploit au Groupama Stadium porte le sceau de leur parcours en Ligue Europa qui s’est achevé par une défaite frustrante sur le terrain d’Arsenal (3-0 en 8e de finale).

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"On a accumulé énormément d’expérience ces derniers mois avec notamment la double confrontation contre le Bétis (en 16es, ndlr) et contre Arsenal, a souligné Julien Stéphan, entraîneur, à l’issue du match. Je me suis servi dans la causerie de ces expériences-là et notamment du dernier match à Arsenal. Je pense que les joueurs l’ont joué d’une magnifique manière. C’est une qualification qui est amplement méritée au regard de la performance de l’équipe. Ce soir c’était un match référence, dans un contexte particulier avec des décisions particulières (un penalty pour une main d’André) dans le match. Ce qui renforce encore la nature de la prestation."

"Le parcours en coupe d’Europe nous a servis"

Benjamin Bourigeaud, milieu breton, va dans le sens de son entraîneur. « Le parcours en coupe d’Europe nous a servis parce qu’il y a eu un scénario qui a fait que deux fois on s’est fait rejoindre au score, rappelle l’ancien Lensois. Il a fallu se regrouper. Il a fallu montrer un état d’esprit irréprochable aujourd’hui. Je pense que tout le monde a fait les efforts les uns pour les autres. On a été récompensé et c’est de la meilleure des façons qu’on imaginait ce match. On a tout mis en œuvre pour se qualifier. »

Létang n’attendait pas des résultats aussi rapidement

Cette qualification est également savourée au haut lieu, du côté d’Olivier Létang, président délégué du club, nommé en novembre 2017 après la démission de René Ruello. "En arrivant, il y a 16 mois j’avais dit que je voulais vraiment bâtir, construire dans le temps et mettre une organisation très forte, très professionnelle, a rappelé l’ancien directeur sportif adjoint du PSG. Le plus important c’est de créer une structure pour avoir des résultats dans le temps. Ils arrivent rapidement, on est ravi de la saison. Maintenant le bilan on le fera à la fin de la saison donc uniquement au mois de mai. On continuera de grandir le jour où on sera capable d’avoir une niveau d’exigence très élevé à chaque match."

Nicolas Couet avec Edward Jay