Gazélec-Lyon : le match (des présidents) a commencé

Jean-Michel Aulas - -
Le coup d’envoi de la demi-finale de coupe de France entre le Gazélec d’Ajaccio et l’Olympique Lyonnais n’a pas encore été donné que déjà, les premiers tacles fusent en coulisses… Invité exceptionnel de ce Luis Attaque délocalisé sur l’ile de Beauté, le truculent président corse a une nouvelle fois mis en cause la direction du club rhodanien en affirmant que Bernard Lacombe avait « tâté le terrain auprès d’un ami à lui à Ajaccio ». Le but ? Inverser la rencontre en la jouant à Gerland, moyennant la recette du match. Une proposition à laquelle Tagliaglioni a répondu poliment : « l’argent, dans la vie, c’est beau… mais il y a aussi le respect des supporters, de la ville d’Ajaccio et de la Corse, et il est indécent de tenter de nous acheter en négligeant nos supporters ».
Très vite alerté des propos de son homologue ajaccien, la contre-attaque de Jean-Michel Aulas ne s’est pas faite attendre. Le président lyonnais a appelé RMC dans la foulée et est intervenu en direct dans Luis Attaque, assurant que « la démarche était inverse puisque quelqu’un se recommandant comme membre du club d’Ajaccio est venu (nous) demander d’inverser la rencontre, ce à quoi (nous) lui avons répondu qu’il n’en était pas question ». Le patron emblématique de l’OL a ensuite ajouté que Lyon était un « club respectable » et, apostrophant Fanfan Tagliaglioli, lui a signifié qu’il était « dommage d’induire des tensions dans le stade en opposant l’argent et le cœur car ce n’est pas comme cela qu’on fait des bons matchs de football ».
De la tension à la fête
Finalement, le ton est vite redescendu, grâce notamment à la courtoisie du président corse qui a concédé qu’il s’était peut être laissé tromper par une « mauvaise information » et qu’il accordait « toute sa confiance » à JMA. La passe d’armes s’est conclue dans la bonne humeur, lorsque Fanfan Tagliaglioli a lancé, taquin, à son homologue lyonnais : « N’en parlons plus ! La seule chose que je vous demande, si nous montons en Ligue 2, est que vous nous prêtiez un ou deux bons joueurs ! » Ce à quoi Aulas a répondu, un brin plus détendu : « Évidemment qu’il y aura la possibilité de vous prêter des joueurs, si ceux-ci ont le niveau de votre équipe, et bien sûr sans condition de résultat du match de ce soir ». Après les tensions, place maintenant à la fête.