RMC Sport

"J'ai repoussé mes chantiers": comment les amateurs du Pays de Cassel se préparent pour le choc face au PSG

placeholder video
Les joueurs de l’US Pays de Cassel, club de Régional 1, vont affronter le PSG lundi soir (20h45) en 16e de finale de Coupe de France. Le rêve d’une vie de footballeur amateur même si le quotidien, notamment au travail, s'en retrouve complètement chamboulé.

Gabriel Bogaert a des petits yeux. Depuis une semaine, le directeur sportif de l’US Pays de Cassel ne dort que trois heures par nuit. "Ce n’est pas grave", sourit-il. La formation amateure de Régional 1 s’apprête à écrire la plus belle page de sa courte histoire. Lundi soir au stade Bollaert de Lens (20h45), l’USPC dont le budget flirte avec les 150.000 euros ("le plus petit de R1", selon son DS) accueillera le PSG et toutes ses stars en 16ede finale de la Coupe de France. "Tout est possible", ose répondre Gabriel Bogaert quand on lui demande si ses joueurs sont capables de faire tomber Paris. Et d’ajouter en souriant : "J’espère juste qu’on ne va pas en prendre 15…"

"Il n’y a pas plus amateur que nous!"

Mais qu’importe le résultat, pour ce club de 300 licenciés situé entre Dunkerque et Lille et né d’un regroupement de petits villages (Arnèke, Bavinchove, Hardifort, Noordpeene, Zuytpeene) et de la commune de Cassel (2.000 habitants), cette semaine n’est vraiment pas comme les autres. Depuis leur victoire renversante contre Wasquehal il y a une semaine (1-1, 5 tab à 4), les amateurs de l’USPC ont dû s’organiser pour répondre aux nombreuses sollicitations et se préparer pour le match face au PSG.

"Les joueurs travaillent tous ou sont étudiants, rappelle Gabriel Bogaert. Il n’y a pas plus amateur que nous (rires)." Tandis que les étudiants ont prévenu leurs professeurs, les travailleurs, eux, ont donc fait chauffer le portable pour tenter de changer leur emploi du temps, notamment en vue de lundi.

Le capitaine a repoussé ses chantiers pour affronter Messi et Mbappé

Alexis Zmijak, électricien son compte, a dû décaler un chantier pour gagner le droit de se frotter au club de Kylian Mbappé. "Jouer un lundi chamboule un peu le programme professionnel, reconnait le capitaine de Cassel. J’ai la chance d’avoir des clients sympathiques et souples. Je me suis organisé. J’ai repoussé mes chantiers à des dates ultérieures. J’avais une belle petite journée chez un particulier. Il fallait changer les radiateurs. Ça tombe mal parce qu’il commence à faire froid (rires). Mais quand vous avez la chance de jouer le PSG, que ce soit un lundi, un mardi ou un jeudi, vous prenez ! C’est le match d’une vie."

Mardi, Alexis Zmijak aura sans doute très peu dormi. Mais il le promet, il sera sur son chantier : "On n’a plus le choix. Il faut retrouver des créneaux", conclut-il dans un sourire.

ABr avec Jean Bommel