Kombouaré hausse le ton

Avant de recevoir Le Mans ce mercredi en quart de finale de la Coupe de France (19h), l’entraîneur parisien est revenu sur le clash qui l’a opposé dimanche à son gardien de but Apoula Edel. Si l’incident est clos, le Kanak a reconnu les tensions, tout en réaffirmant son autorité.

Antoine Kombouaré n’a jamais été réputé pour abuser de la langue de bois. Interrogé mardi sur la vive altercation qui l’a opposée dimanche à son gardien Apoula Edel quelques minutes après la victoire face Toulouse (2-1) au Parc des Princes, l’entraîneur n’a pas cherché à étouffer l’affaire, ni à minimiser l’incident : « Après les matches, il y a un peu de tension, admet-il. J’ai remis Edel à sa place. A la fin de ce petit entretien un peu chaud, il est venu présenter ses excuses que j’ai acceptées. Le lendemain, on s’est entraîné normalement, basta ! La page est tournée. Il n’y a aucun souci. »
En course pour le titre, qualifié pour les 8e de finale de la Ligue Europa, le PSG joue ce mercredi face au Mans (19h) pour une place en demi-finale de la Coupe de France. Autant de défis qui génèrent forcément un peu d’électricité au sein du groupe. « On vit onze mois sur douze ensemble, poursuit Kombouaré. Il y a des égos, des caractères… Certains choix ne sont pas acceptés. Il y a des tensions. Cela veut dire que le groupe vit, qu’il y a des échanges. Le climat est serein, mais lorsque des choses ne vont pas, je le dis avec mes mots. Ce qui est important, c’est que ce soit réglé très vite. Le joueur s’est rendu compte de son erreur. Il a compris le message. »

« C’est moi qui décide ! »

Si le clash avec Stéphane Sessegnon cet hiver avait scellé le départ du milieu de terrain béninois, le différent avec Edel devrait causer moins de dégâts. Antoine Kombouaré lui accorde même des circonstances atténuantes : « Je peux comprendre qu’il ait des réactions d’humeur. Il n’a pas le droit à l’erreur. Il a une prolongation de contrat qui n’est toujours pas signée. On est tous derrière lui. »
Face au Mans, l’Arméno-camerounais laissera sa place à Grégory Coupet, préposé aux matches de Coupe de France. De sanction, il ne sera donc pas question. On avance qu’Edel n’est pas irréprochable cette saison, Kombouaré le défend. Encore. « Il est très, très bon et continue de jouer, assure-t-il. Greg, lui, joue les Coupes. Ils sont en compétition. C’est moi qui décide ! »
En tapant du poing sur la table, le coach parisien tient donc à réaffirmer son autorité avant une dernière ligne droite qui pourrait s’avérée palpitante pour son équipe : « Je suis là pour qu’elle soit respectée, confirme-t-il. Les joueurs évoluent dans un cadre bien précis. Parfois ça dépasse un peu. Je remets les choses en place. » La preuve.

Aurélien Brossier