L’éclair d’Obraniak

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Les titres ne se gagnent pas à onze. Le Losc en sait quelque chose. En championnat, à l’image de Frau ou De Melo, les habituels remplaçants font régulièrement la différence. Dans l’enceinte de Saint-Denis, en finale de la Coupe de France, c’est encore d’un joueur venu du banc qu’est venue la délivrance. Ludovic Obraniak, entré à la 79e minute à la place de Moussa Sow, avait la rage : « J’étais vraiment déçu de ne pas pouvoir débuté cette finale alors j’ai fait toute la campagne de Coupe de France, explique l’international polonais. J’avais envie de marquer cette finale de mon emprunte. » Qu’il se rassure, il sera à jamais associé au premier titre lillois depuis 1955. « C’est énorme, dit-il ému. Je suis très heureux pour le peuple lillois qui attendait ça depuis plus de 50 ans ! »
« Je n’ai de revanche à prendre sur personne »
On se dirige tout droit vers la prolongation lorsque l’ancien Messin s’apprête à tirer un coup franc presque anodin excentré côté droit. Son tir est vicieux. Le ballon passe au travers de toutes les têtes parisiennes et lilloises pour finir sa course en lucarne, trompant au passage un Coupet médusé : « Oui j’ai tiré ce coup franc directement, confie le joueur âgé de 26 ans. J’ai l’habitude de ce genre de coup de pied arrêté. On les travaille à l’entraînement en essayant de les glisser au deuxième poteau. Si les attaquants ne touchent pas le ballon, ça peut toujours tromper le gardien. Je ne vais pas dire que j’ai essayé de la mettre en lucarne mais… Il y a un brin de chance et elle va au fond. Tant mieux pour moi. » Et si ce but avait un goût de revanche pour celui qui n’a été titularisé que trois fois en L1 cette saison ? « Je n’ai de revanche à prendre sur personne, répond Obraniak. Mais c’est un vrai bonheur. Je pense avoir été exemplaire au niveau du comportement. A chaque fois que je suis entré, j’ai essayé de faire la différence. » Les Parisiens l’ont constaté à leurs dépens.