Les supporteurs vont-ils gâcher la fête ?

La présence du PSG en finale de la Coupe de France est un casse-tête pour les forces de l'ordre. - -
Le Paris Saint-Germain est en finale de la Coupe de France. Une joie pour les supporteurs, un casse tête pour les responsables en charge de la sécurité. Dès aujourd'hui, au lendemain de la qualification aux dépens de Quevilly (1-0), les représentants des deux clubs, du ministère de l'Intérieur et de la FFF se sont retrouvés à la préfecture de police de Paris. Une autre réunion se tiendra demain à la Fédération, et d’autres rendez-vous sont prévus ces jours-ci place Beauvau.
La qualification intervient alors que les supporteurs parisiens font parler d’eux. Plusieurs associations du virage Auteuil (Authentiks, Grinta et Supras) pourraient être dissoutes par le ministère de l’Intérieur. Une sanction en réponse aux affrontements entre groupes rivaux qui avaient entraîné la mort du supporteur Yann Lorence, fin février en marge de Paris-OM.
Dans ce climat tendu, les autorités prévoient du sur-mesure. Chaque club aura 20 000 places réservées pour ses supporteurs. Les billets seront nominatifs et chaque spectateur devra se présenter munis de sa carte d'identité. Boulogne et Auteuil seront probablement l’un en-dessous de l'autre, configuration préférée depuis 2004 et les heurts la saison précédente lors de la finale PSG-Auxerre. Quoi qu'il arrive, Boulogne et Auteuil arriveront groupés et séparément, disposant de leur propre entrée. « On est dans une période d’accalmie et on peut raisonnablement espérer que ça se passera bien au Stade de France », explique Robin Leproux.
Plusieurs centaines d’anciens de Boulogne au Stade de France
Les évènements donneront-ils raison au président du PSG ? Voire. Le virage Auteuil pourrait décider d’arrêter son appel au boycottage instauré depuis Paris-Sochaux, le 13 mars dernier. « Si on y retourne, ce sera dans l’action et la revendication », prévient Christophe Uldry, porte-parole des Supras. De sources concordantes, plusieurs centaines d’anciens de Boulogne, qui étaient déjà présents à l'enterrement de Yann Lorence, ont l'intention de se rendre au Stade de France. Une perspective qui fait dire au commissaire Antoine Boutonnet, patron de la toute nouvelle Division nationale de lutte contre le hooliganisme, que « la présence de Paris en finale va nécessiter des mesures adaptées ». La police a prévu de porter les interdictions de stade au nombre de 300.