Lille paye enfin sa Coupe

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La Coupe de France est aux Lillois ! Grâce à un but d’Obraniak à la 89e minute, le Losc a battu le PSG 1-0 au Stade de France et remporté son premier trophée depuis 1955. A l’issue d’une finale très indécise, l’équipe de Rudi Garcia s’est imposée grâce à un coup franc de son international polonais très mal négocié par Coupet. Il s’agit de la sixième Coupe de France dans l’histoire du club après glanées en 1946, 1947, 1948, 1953 et 1955. Alors Paris perd son trophée, le leader du championnat, insatiable cette saison peut désormais rêver du doublé. « Ce fut une finale accrochée en première période, analyse Rudi Garcia, l’entraîneur nordiste. Les deux équipes ont joué leur va-tout en seconde période avec nos coachings. C’est tombé de notre côté, on est heureux. Cela faisait 56 ans que le peuple lillois attendait ça. C’est un avantage de ne pas avoir joué les prolongations. On savait que le pied gauche de Ludo pouvait faire des ravages, notamment sur coup de pied arrêté. » Mais que cette victoire fut dure à se dessiner…
Le début de rencontre est à l’avantage des Lillois. Plus fringants, le Losc profite de la rapidité de ses attaquants pour mettre à plusieurs reprises la panique dans les rangs parisiens. Mais si les contres sont percutants, le dernier geste est souvent mal assuré. La première frappe du match, lointaine, d’Adil Rami s’en va mourir dans les tribunes du Stade de France (7e). Dominé, le PSG montre le bout de son nez grâce à Nenê dont le coup franc vicieux est repoussé du mollet par Landreau (18e). Après une bonne remise de la tête de Gervinho, Sow riposte. Mais sa volée passe au-dessus des buts de Coupet (28e).
Le coup de patte d’Obraniak
Intense au niveau des duels et des contactes, la finale devient de moins en moins spectaculaire au fil des minutes. Et alors que les occasions se raréfient, les fautes et les gestes de nervosité se multiplient. Cela occasionne quelques dégâts côté parisien puisqu’après le carton jaune reçu par Nenê pour un coup de coude sur Cabaye (42e), Claude Makelele, touché à la cuisse, doit céder sa place à Clément et son brassard à Sakho (48e). L’équipe de Kombouaré se laisse pas abattre et domine même copieusement les Lillois en début de deuxième période. A l’entrée de la surface de réparation, Guillaume Hoarau trébuche mais parvient néanmoins à « chauffer » les gants de Landreau (56e). Dans la foulée, le corner de Nenê, mal négocié par les défenseurs nordistes, manque de tromper l’ex-gardien du PSG (57e). Bien décidé à éviter la prolongation, Rudi Garcia décide alors de faire entrer De Melo en attaque à la place du milieu de terrain, Idrissa Gueye (61e).
Mais les Parisiens ne relâchent pas la pression et Chantôme fait briller Landreau (78e). Mais alors qu’on dirige tout droit vers la prolongation, Obraniak, sur le côté droit, tire un coup franc planant et pleine lucarne qui trompe complètement Coupet, dépassé (1-0, 89e). Dans la foulée, lancé par Hazard, Gervinho est fauché par le gardien parisien mais celui-ci arrête le pénalty de Dubuchy (90e+1). Mais qu’importe ! Les Lillois peuvent lever les bras au ciel. Après 56 ans d’attente, la bande à Rio Mavuba repart du Stade de France avec un trophée. Avec ce titre, Lille entre dans une nouvelle : « C’est le début d’une nouvelle ère, s'enflamme Michel Seydoux le président nordiste. On est parti de pas grand-chose pour monter tranquillement. Là, c’est le début des titres. On change de braquet. Ce soir, c’est une bascule, on passe d’un état à un autre. Aujourd’hui, on est un petit peu en avance. Le plus dur, c’est le premier titre. C’est celui qui apporte la sérénité, l’habitude, l’expérience. Ce soir, on a gravi une marche extrêmement importante dans la progression du club. » La deuxième pourrait arriver très vite...