Lyon au bout de l’ennui

L’OL s’est qualifié pour le tour suivant de la Coupe de France en sortant l’OM (1-0), aux termes d’une rencontre médiocre et émaillée de vilains gestes. Inquiétant.

C’était un match qui devait permettre de savoir. Qui de Lyon et de Marseille allait remporter ce duel de cadors de la Ligue 1 et du football français en général. La dernière confrontation entre les deux formations, le 14 décembre en championnat avait accouché d’une misère de match, un 0-0 indigne de l’affiche.

Ce 16e de finale de Coupe de France aux saveurs de finale avant l’heure opposait le tenant du titre lyonnais au finaliste 2006 et 2007, et détenteur du record de trophées (10), le dernier en date en 1989. Dans cette épreuve, le face à face souriait ostensiblement aux Marseillais, la dernière victoire de l’OL en Coupe de France remontant à 1973.

Match dans le match, le duel opposant Karim Benzema, muet depuis 3 matches, à Brandao la recrue brésilienne de l’OM, rajoutait aux espoirs que pouvaient susciter ce choc olympien.

Clairement la première période s’est jouée en deux temps. Le premier quart d’heure était outrageusement dominé par Lyon, dont le pressing mettait rapidement l’adversaire à l’épreuve en défense. Peu après l’entame, une remise de Zubar vers Ziani, était chipée par Delgado qui servait opportunément Benzema (2e). Une nouvelle bourde à mettre sur le compte du défenseur olympien et le premier but de Benzema en 2009, depuis un certain déplacement à Caen (1-0), le 20 décembre pour le compte de la 19e journée. Une nouvelle fois l’entente Delgado-Benzema a fait mouche.

Une sortie de Lloris sur Koné allait casser l’élan lyonnais. Le gardien des champions de France jetait involontairement son genou dans la tempe de l’attaquant marseillais, qui retombait comme une crêpe. Trois minutes de temps mort, inquiétude, civière et rentrée de Ben Arfa (22e). Cet incident allait totalement anesthésier la rencontre. Les Marseillais se contentaient de (bien) défendre, Hilton se distinguant, alors que les Lyonnais faisaient le jeu. Il fallu attendre les arrêts de jeu pour voir la première « demi » occasion de l’OM avec un face-à-face Zenden-Lloris.

A la mi-temps, Baky Koné partait pour passer un scanner.

Si au retour des vestiaires, Claude Puel reconduisait son onze de départ, Samassa remplaçait Zenden, l’OM adoptant un dispositif avec deux attaquants. A noter l’incident de maillot de Samassa qui s’apprêtait à pénétrer sur la pelouse avec le n°15 que portait déjà Ben Arfa, avant de rapidement récupérer son maillot (16). Quand rien ne va… Un tir puissant du gauche de Benzema repoussée par le poteau droit (48e), alertait Mandanda et les Marseillais.

Nouvel incident en cours de partie quand une bataille générale éclatait suite à un coup de coude de Keita sur Brandao (63e). L’ancien lillois qui écopait de son second carton jaune, prenait la sortie, abandonnant ses coéquipiers réduits à dix. A cet instant du match, la tension était à son comble, et l’on se disait que rien n’était acquis pour l’OL.

Une énorme frappe de Taiwo a raz-de-terre obligeait Lloris à se coucher (88e).

Dans les arrêts de jeu, Wiltord et Brandao avaient l’occasion d’arracher une prolongation. En vain.

Lyon se qualifiait pour les 1/8e de finale et s’offrait le droit d’affronter Lille et son redoutable milieu de terrain. Pour l’OM, qui n’a plus remporté l’épreuve depuis 20 ans, c’est une nouvelle désillusion. Eliminée des deux coupes nationales, l’équipe d’Eric Gerets n’est plus en lice qu’en Coupe de l’UEFA et évidemment en championnat. Les temps sont durs pour le Belge et ses hommes.

La rédaction