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Monaco, merci Maazou !

Le Nigérien a fait la différence pour l'ASM en prolongation

Le Nigérien a fait la différence pour l'ASM en prolongation - -

Au terme d’un match indécis, Monaco se qualifie après prolongation pour la finale de la Coupe de France aux dépens de Lens (1-0). Grâce à son joker nigérien Moussa Maazou.

Moussa Maazou et la Coupe de France… Et si une véritable histoire d’amour était en train de se créer entre l’attaquant nigérien et la plus vieille des compétitions nationales ? A chaque fois que le joueur prêté par le CSKA Moscou est entré en jeu en Coupe de France, il a fait parler la poudre. Le 9 février dernier, c’est lui qui éteignait les espoirs de retour des Girondins de Bordeaux (0-2). C’est encore lui qui écoeureait le camp sochalien, le 24 mars dernier, en quarts de finale (4-3), dans les tous derniers instants du « money time »… Mardi soir, Maazou n’a pas dérogé à son habitude. Dix minutes après son entrée en jeu, le Nigérien est à la réception d’un centre de Nenê et trompe Runje d’une tête placée (110e). Dix-neuf ans après, Monaco se retrouve de nouveau en finale de la Coupe de France. Et le doit à son grand attaquant africain.

Car, avant ce coup de boule de Maazou, Monaco n’avait pas vraiment mis un orteil au stade de France. Les joueurs de Guy Lacombe le pensaient pourtant, lorsqu’Alonso, percuté dans la surface par Runje, obtenait un penalty (55e). Nenê transforme bien celui-ci mais Stéphane Bré le fait rejouer, en raison de la présence de joueurs des deux équipes au moment du tir. Décontenancé, le meilleur buteur monégasque rate complètement la mire cette fois (59e). L’ASM retombe alors dans ses travers. Ceux d’une première période durant laquelle Lens s’est montré le plus dangereux. Si Ruffier est bien sollicité par Akalé (32e), c’est la mire qui échappe purement et simplement à l’ancien Auxerrois (6e) et à son partenaire en défense centrale, Yahia, dont la tête puissante sur corner méritait mieux (42e).

Le RCL peut alors se dire, à l’heure de jeu, qu’il a laissé passer sa chance. D’autant que Nenê, furieux après son penalty manqué (63e) et Modesto (90e+3), font de nouveau frissonner les supporters artésiens venus garnir les tribunes de Louis II. Mais Lens a son mot à dire dans cette partie où, finalement, les deux formations auront souvent brillé par leur manque de lucidité dans la finition. Monnet-Paquet et Roudet, surtout, pensent changer le cours des choses. Mais la tête du premier flirte juste avec le poteau gauche de Ruffier (90e+4), tandis que la tentative du second est repoussée du bout des doigts par le portier princier (98e). Tonitruante devant Boulogne, samedi dernier en championnat (3-0), l’attaque lensoise peine à faire trembler les filets adverses. Ni Jemaa, ni Monnet-Paquet, entrés en jeu pour forcer la décision, n’ont pu inverser la tendance. Tout le contraire de Maazou donc. Monaco retrouvera soit Quevilly, soit le PSG le 1er mai prochain. Et nul doute que son porte-bonheur nigérien aura son mot à dire sur la pelouse du Stade de France.

A.D.