"On a tous tiré deux fois": le récit de l’incroyable séance de 40 penalties entre Fontenay-le-Comte et Cholet en Coupe de France

La joie des joueurs de Fontenay-le-Comte après leur qualification au 6e tour de la Coupe de France le 12 octobre 2025 - Instagram/vendeefontenayfoot
Les spectateurs présents dimanche après-midi au stade Pierre-Blouen du SO Cholet ne sont pas près d’oublier la rencontre du 5e tour de la Coupe de France face à Fontenay-le-Comte (N3). S’ils avaient prévu quelque chose après le match, pas sûr qu’ils soient arrivés à l’heure. Car s’ils ont été privés de but dans le temps réglementaire (0-0), la partie s’est prolongée durant plus de 25 minutes lors d’une série de tirs au but aussi indécise qu’interminable.
Au total, ce sont 40 penalties qui ont été tirés, jusqu’à la victoire de Fontenay 17-16. Le gardien de l’équipe vendéenne, Noah Renou, formé à Niort, a participé à la victoire de son équipe en arrêtant quatre tirs aux buts et en marquant deux fois, dont le tir victorieux. Le portier de 21 ans raconte à RMC Sport cette séance interminable de 25 minutes.
Noah Renou, vous vous qualifiez à l’issue d’une rencontre un peu folle. Racontez-nous comment s’est déroulée cette série de tirs aux buts interminable ?
C'est dur parce que, en soi, c'est de l'instinct. Certains disent que c'est du travail. Moi, je trouve que c'est plus du travail pour les joueurs parce qu'eux, c'est vraiment un geste technique. Nous, en tant que gardiens, c'est l'instinct, c'est sentir les bons coups. Je sors quatre penalties et je marque le dernier. Mais franchement, c'était une série vraiment longue. Mentalement, ça m'a pesé un peu, parce que le tout premier penalty, c'est eux qui tirent et je l'arrête. Et après, jusqu'au 4-4, on a la première balle de match qu'on rate. Donc, du coup, ça les remet en confiance. Ensuite on était dans la position où on tirait en deuxième. Donc, on avait quand même pas mal de pression. À tour de rôle, on marque. Je ressors un penalty, il me semble, le huitième ou le neuvième. Et on re-rate une balle de match. Donc, pareil, dans les têtes, eux, ils sont reboostés. Nous, on reprend un coup. Et après, pendant 6-7 tours, que des buts, que ce soit de leur côté, de notre côté. Franchement, ils étaient bien tirés des deux côtés. Moi, il y en a deux, trois où je pars du bon côté et que je frôle. Et après, arrivé au 19e, le ballon du 17-16, pour eux, je l'arrête.
Et donc, là, pareil, moi, dans ma tête, je me voyais aller le tirer parce qu'il ne restait que deux tireurs. Mais c'est un de nos attaquants qui prend le ballon et qui rate à son tour. Il fallait repartir dans cette série. Enfin dernier penalty pour eux, je l'arrête. Quand j'ai pris le ballon, je m'étais dit qu'il fallait que je change de côté et que je tire au milieu. Je savais que le gardien allait plonger d'un côté. Et puis, c'est passé et on s'est qualifiés.
L’ambiance devait être folle dans le vestiaire?
Ouais, c'était fou. On en a beaucoup rigolé, on en a beaucoup parlé. Franchement, on n'a pas l'habitude d'être aussi content après une qualification, quand on joue contre une équipe inférieure. Et là, on a vraiment senti que dans le groupe on était tous fiers des uns et des autres. Et franchement, je pense qu'au fur et à mesure des semaines, on ressent vraiment qu'on a un vrai groupe qui se crée. Et c'est de bon augure pour la suite.
Combien de temps a duré cette série avec 40 tireurs?
25 bonnes minutes. C'était vraiment long. C'était une séance assez éprouvante. Eux étaient réduits à 10, nous, on a été obligés de sortir un de nos joueurs de la série. Et en fait, on a tous tiré deux fois. Et j'ai marqué les deux.
Donc, vous allez jouer en pointe la semaine prochaine?
C'est ça! C'est un appel au coach. J'espère qu'il l'a pris en compte. S’il me veut devant, c'est avec plaisir.