
Quevilly a aussi défilé

Michel Mallet, le président, au milieu de ses joueurs - -
Il n’y avait pas l’ombre d’un syndicat ou d’un candidat à la présidentielle dans les rues du Petit Quevilly en ce mardi 1er mai. Les rues de la ville normande étaient pourtant « jaunes et noires » de monde pour assister à un défilé spécial : celui des joueurs de l’USQ, héros malheureux de la finale de la Coupe de France samedi face à Lyon (défaite 1-0). Les joueurs de National, qui ont éliminé Marseille et Rennes au cours d’un parcours mémorable, ont fendu la foule massée le long de l’avenue Jean-Jaurès, les « Champs-Elysées » locaux, à bord d’un bus à impériale. Comme des stars.
« On vivait cette aventure de l’intérieur et là, on se rend compte de l’ampleur du bonheur que ce parcours a donné à tous ces gens », s’aperçoit Régis Brouard, l’entraîneur. Jeunes et moins jeunes ont célébré les héros à base de « Quevilly, Quevilly, Quevilly !!! » ou en craquant des fumigènes jaunes. « C’est une vraie récompense pour les joueurs et pour le public, se réjouit Michel Mallet, le président du club. A notre tour, on se devait de leur faire la fête parce qu’ils nous ont supportés pour aller jusqu’à la finale. »
Moustache : « Comme si on avait gagné la Coupe »
Trois jours après avoir découvert le Stade de France, la déception de la défaite était presque digérée pour les supporters de cette ville de 22 000 habitants. « On méritait de faire une grande fête, c’est super, s’enflamme « Moustache », LE supporter-mascotte de l’équipe. C’est comme si on avait gagné la Coupe. J’étais obligé de revêtir les couleurs aujourd’hui. »
La folle épopée de l’USQ a offert une visibilité inattendue au Petit-Quevilly. A l’instar de Calais, club de CFA qui avait atteint la finale en 2000. « Il y a une ambiance super sympa. On passe des moments dont les joueurs et les habitants de Petit-Quevilly se rappelleront toute leur vie, s’enthousiasme Frédéric Sanchez, le maire de la commune. C’est au-delà de la fierté. Tout le monde a le sourire. »