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Quevilly, la force ouvrière

L'attaquant français et le Stade Rennais devront se méfier de l'US Quevilly.

L'attaquant français et le Stade Rennais devront se méfier de l'US Quevilly. - -

Match à haut risque pour le Stade Rennais en huitièmes de finale de Coupe de France. Déjà tombeur d’Angers au tour précédent, le petit poucet Quevilly, habitué aux exploits en Coupe de France, a une faim de loup.

« Quevilly, c’est un club ouvrier avant tout. Rouen, c’est Glasgow Rangers. Nous, on est plutôt le Celtic. On revendique cette force ouvrière ! » Grégory Beaugrard, le capitaine de l’US Quevilly, a le sens de la comparaison. Deux jours après leur victoire face à Bordeaux, Rennes doit donc s’attendre à une rencontre musclée face à cette formation normande invaincue depuis le 5 décembre 2009 dans son championnat de CFA. 

Depuis le tirage au sort, les joueurs de Quevilly sont d’ailleurs impatients d’en découdre : « Le jour où j’ai appris qu’on allait jouer Rennes, je me suis levé et j’ai tout de suite sauté de joie. J’étais vraiment super content. C’est le match parfait pour moi. Rennes, c’est ma ville natale. Il y aura ma famille. C’est une source de motivation supplémentaire ! », ajoute Cédric Vanoukia, défenseur de l’équipe de Petit-Quevilly (il existe aussi Grand-Quevilly), 22 000 habitants.

Finaliste en 1927

Les petits gars de Quevilly se sentent donc fin prêts à renverser l’équipe de Rennes. A en croire le capitaine de l’Union Sportive Quevillaise, la ferveur a déjà gagné la petite commune : « C’est simple, tout le monde me parle de ce match, déclare Grégory Beaugrard, défenseur et capitaine de cette équipe. Que ce soit par texto ou sur Facebook, je ne reçois que des messages d’encouragement ! » 

L’histoire de ce club quatre fois champion de France amateur dans les années 50-60 est jalonnée d’exploits en Coupe de France. Le plus beau ? Une finale en 1927 perdue face à l’OM (3-0) et une demi-finale, perdue en prolongation face à Bordeaux en 1968. Michel Mute, le président délégué et figure emblématique locale, était déjà présent au club : « Cette demi-finale a vraiment marqué les esprits. Sur l’autoroute près de Rouen, je me rappelle de tous ces autocars remplis de supporters avec des casquettes de l’US Quevilly. C’était vraiment de la folie pour une petite ville ! » précise-t-il.

Les hommes de Frédéric Antonetti sont prévenus. A Rouen, c’est un véritable match de Coupe qui les attend. Parole de spécialistes.

La rédaction