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Quevilly la joue comme les pros

Régis Brouard

Régis Brouard - -

L’US Quevilly s’est offert une préparation digne d’un club professionnel pour tenter de réussir l’exploit, ce mercredi en demi-finale de la Coupe de France face à Rennes (20h45). Un stage luxueux loin du quotidien du 14e de National.

Un bus entièrement coloré de jaune et de noir. Des joueurs qui le rejoignent, un par un, crampons à la main. Au loin, on croirait assister au départ de l’effectif d’un club professionnel, exténué mais rieur, après une bonne séance d’entraînement. Impression encore confirmée une fois le véhicule arrêté sur le parking de l’Hôtel Continental, établissement trois étoiles faisant face au célèbre casino de Forges-les-Eaux. Un endroit luxueux, paradisiaque, situé à cinquante kilomètres de la villégiature habituelle des hôtes en question. A l’opposé du quotidien de ces heureux pensionnaires qui n’ont pas l’habitude de ratisser les terrains de Ligue 1.

Car c’est bien en National que les joueurs de l’US Quevilly s’ébrouent chaque week-end, avec en ligne de mire le maintien, eux qui comptent pour le moment sept points d’avance sur le premier relégable, Martigues. « On se met entre guillemets dans la peau de joueurs de Ligue 1, raconte le défenseur Cédric Vanoukia. C’est plaisant. On a tout à portée de main, que ce soit pour la récupération, le divertissement. Les chambres d’hôtel, ce n’est pas du Campanile. » C’est le moins que l’on puisse dire. Service d’étage, couloirs luxueux, buffet gastronomique : les petits plats ont été mis dans les grands pour les joueurs de l’US Quevilly. Un paperboard leur a même été installé dans le hall d’entrée afin que chacun puisse connaître l’agenda précis de sa journée. A l’instar de ce qui se fait au sein de l’élite.

« Une configuration spéciale Coupe de France »

« Depuis deux ans, on fonctionne de la sorte pour les matches de Coupe de France, explique l’entraîneur Régis Brouard. Il n’y a que dans cette compétition que l’on suit cette configuration. » Une mise au vert de trois jours, chiffrée à 20 000 euros, qui permet à Brouard et au reste de son staff d’avoir tous leurs joueurs sous la main. De pouvoir faire des causeries et élaborer un plan de jeu avec eux. Au calme. Comme les pros. Même si…

« Vous avez dû le voir, poursuit Brouard, l’état du terrain d’entraînement est assez compliqué. Les pros, eux, disposent d’infrastructures avec des pelouses en bon état. On n’a pas non plus de personnes détachées pour nous pour les soins et la récupération. » Peu importe. A en voir la satisfaction des joueurs, Quevilly a vraiment préparé sa demi-finale comme un grand. Rennes devra se méfier. Il faut dire que ces trois derniers jours, son adversaire a particulièrement apprécié de se glisser dans la peau d’une formation de Ligue 1

A.D avec PYL