Trémoulinas, une fin de saison à fond les ballons !

Une finale de Coupe de France vendredi soir face à Evian-Thonon-Gaillard et une place en équipe de France pour la tournée en Amérique du Sud : le Bordelais Benoît Trémoulinas termine bien la saison. Une saison qui pourrait d’ailleurs bien être sa dernière sous les couleurs girondines.

Relever la tête : voilà l’objectif des Girondins de Bordeaux, vendredi soir, face à Evian Thonon-Gaillard. Une victoire en Coupe de France les qualifierait pour l’Europa League et rattraperait en partie leur saison bien morne, dans le quasi anonymat du ventre mou de Ligue 1. « L’objectif était de finir 7e, se défend Benoît Trémoulinas. On l’a rempli, avec un effectif peu étoffé et des matchs presque tous les 3 jours... La Coupe de France, ce serait un gros bonus. »

On est loin du Bordeaux champion de France en 2009 et de son effectif flamboyant. Parmi ces joueurs qui ont connu l’euphorie du titre, Benoît Trémoulinas. Lancé en 2007 par l’entraîneur de l’époque, il remporte le titre de champion de France, la Coupe de la Ligue et le Trophée des champions la saison suivante.

De retour en bleu

Mais qui dit titre en club ne dit pas forcément place en sélection. Chez les Bleus, il lui faudra attendre Didier Deschamps et le 14 novembre 2012 pour fêter sa première sélection. Avant cela, Laurent Blanc, devenu sélectionneur en 2010, l’avait appelé à 3 reprises sans le titulariser. Benoît Trémoulinas est donc de retour en bleu. Didier Deschamps a décidé de lui faire confiance pour remplacer Gaël Clichy, blessé. Une décision qui vient confirmer la bonne saison du latéral gauche de 27 ans (8 passes décisives, 2 buts toutes compétitions confondues, dans une équipe qui a peu marqué).

« Il y a vraiment eu une très belle progression lors des années Laurent Blanc, analyse Benoît Trémoulinas, et c’est vrai que l’année Tigana a été un pic négatif pour tout le monde. On a commencé à relever un peu la tête lors de la première année Gillot. Mais c’est vrai que cette année, je pense avoir retrouvé mon niveau. C’est peut-être la meilleure depuis le départ de Laurent Blanc. »

« Un taulier du vestiaire »

Trémoulinas fait rarement parler de lui. Un seul « écart de conduite » à son actif : un état d’ébriété et un délit de fuite après une soirée arrosée, en mars 2012, pour lesquels il s’excuse devant les médias quelques jours plus tard. Timide, réservé ,le natif de Lormont est pourtant devenu un « taulier », après cette sixième saison à Bordeaux. « Au fil des années, on devient presque un taulier du vestiaire, on est plus respecté. Ça permet d’avoir plus de dialogue avec les jeunes, de partager ce qu’on a vécu avant. »

Un bon feeling avec le reste du vestiaire qui ne devrait pas empêcher Benoît Trémoulinas de quitter le Haillan la saison prochaine. « Ma réflexion est déjà faite. On en a un peu parlé avec le président. On sait où on en est. On réfléchit à ce qu’il peut se passer à droite et à gauche. S’il y a une opportunité le président me laissera. » Et son parcours à Bordeaux, Trémoulinas espère l’achever sur un trophée : une Coupe de France, par exemple…

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