Vanoukia, le bourreau maison

Cédric Vanoukia - -
Quand on lui parle d’emblée du Stade Rennais, ses yeux s’illuminent. Sa bouche s’entrouvre. Et le verbe est presque intarissable. « Je suis né là-bas, j’ai été formé dans ce club. Toute ma famille est de Rennes, ma femme aussi. J’ai eu la chance d’intégrer le centre de formation en 1997. Puis après, j’ai évolué en – de 15 ans nationaux, - de 17 ans. J’ai été le capitaine de la CFA. J’ai découvert l’équipe de France (-18 ans) avec le club. Et ensuite le groupe professionnel. »
A 29 ans, Vanoukia (1 m80, 78 kilos) est, certes, guadeloupéen d’origine, mais le cœur est définitivement enraciné au Stade Rennais. « C’est mon club, c’est ma ville, martèle-t-il. J’y ai connu mes premiers faits d’armes, mes premières joies dans le football. Le Stade Rennais, c’est encore un beau clin d’œil du destin. »
Aucune apparition en pro à Rennes
Un clin d’œil chargé d’émotions mais pas trop pour ce cadre indéfectible du vestiaire de l’US Quevilly. « Cédric, c’est mon vrai soldat, assure son entraîneur Régis Brouard. On peut lui faire confiance. On avait affronté Rennes il y a deux ans. Là, on les retrouve en demi-finales. Pour lui, c’est une belle histoire. » Une belle revanche aussi pour cet élément non conservé par les Rouge et Noir en 2001 et qui ne s’est jamais imposé en professionnel.
Après avoir eu la peau de son club formateur en 2010, puis celle d’une autre entité bretonne, la TA Rennes en 32e de finale (0-0, 5 tab 4) cette saison, celui qui se fera un plaisir de retrouver Julien Féret « avec qui il a été formé » et qui regrettait de ne pas retrouver son meilleur pote Gaël Danic (Valenciennes), rêve tout haut d’une passe de trois. « J’ai échangé quelques textos avec le médecin du Stade Rennais, confie Vanoukia. Il dit que Quevilly est leur bourreau. J’espère qu’il aura encore raison. En tout cas, si je suis heureux de les retrouver, je le serai encore plus de les éliminer. » Le tout sans rancœur aucune.