Versailles repart pour un tour

Qualifié pour les 32e de finale de la Coupe de France, Versailles affronte Beauvais (dimanche, 14h) avec un double objectif : gagner et affronter un club de L1 au tour suivant. Histoire d’une renaissance.

« Versailles, ce n’est pas que son château et sa culture. C’est aussi ses footballeurs. » La formule est signée Daniel Voisin, président du Versailles 78 FC. Elle illustre parfaitement la situation actuelle de cette équipe. Qualifiés pour les 32e de finale de la Coupe de France, les Franciliens se sont offert la tête de Dijon (L2) au tour précédent (1-0). Pas mal pour une formation qui évolue en DSR, équivalent de la 7e division. « Une qualification pour les seizièmes de finale ne pourrait que nous mettre un peu plus sous le feu des projecteurs », poursuit le président du club des Yvelines.

Doté d’un budget de 300 000€, le club de Daniel Voisin s’est déjà assuré une rentrée supplémentaire d’environ 30 000€ grâce à son bon parcours en Coupe. « Les joueurs recevront une prime, mais cet argent nous permet surtout d’investir dans du matériel. Ça remplace un sponsor », conclut Voisin. C’est clair, Versailles aurait aimé rencontrer un club de L1. C’est finalement Beauvais (National) qui se dressera sur sa route. « C’est un club connu pour son passé footballistique. C’est déjà bien », tempère Michael Lacen, milieu de terrain du club.

L’impérissable souvenir de Ben Arfa

Ambitieux, Versailles garde ainsi en tête son objectif de qualification. Surtout que le club jouit d’une belle réputation de formation. « C’était un gage de qualité à l’époque. On aimerait bien renouer avec ce passé », espère l’entraîneur Hakli Dahmane. Thierry Henry, Medhi Lacen (frère de Michael Lacen qui joue aujourd’hui à Santander), Jérôme Rothen et Hatem Ben Arfa font notamment partie des glorieux anciens de la maison.

L’actuel milieu de l’OM a d’ailleurs laissé un souvenir impérissable à Michel Hourselle. « Un joueur comme cela, je n’avais jamais vu. Je ne suis pas prêt d’en revoir avant de mourir », assure le président d’honneur de Versailles. Et de conclure sur une note un peu moins joyeuse : « Il n’a pas fini l’année à Clairefontaine. Il ne respectait pas les consignes, n’était pas sérieux et avait mauvais caractère… » Autant de défauts à éviter ce week-end pour prolonger le rêve.

Pierrick Taisne (avec Charles Carrasco)