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ASSE-PSG : Paris a trouvé sa bête noire

Brandao et les Verts vainqueurs contre le PSG

Brandao et les Verts vainqueurs contre le PSG - -

Le PSG a perdu aux tirs au but (0-0, 5 tab 3) un match qu’il aura pourtant dominé. Saint-Etienne rejoint les demi-finales de la Coupe de la Ligue, alors que Paris subit sa première élimination dans une compétition majeure cette saison.

Le drame s’est déroulé en quatre actes dans le chaudron bouillonnant de Geoffroy-Guichard. Une première période enlevée, pleine de l’esprit fiévreux et parfois craintif de la Coupe. Une débauche d’énergie logiquement suivie après la pause d’une baisse de rythme dont le PSG a su profiter pour imposer sa supériorité technique. Mais les Parisiens n’ont pas marqué. Et puis il y eut la prolongation, harassante pour des jambes stéphanoises ballotées par les enchaînements parisiens. Lavezzi et Ibrahimovic manqueront même une énorme occasion, seuls face à Ruffier (105e). Mais ce n’était pas le soir de Zlatan, vaincu lors de ses deux face-à-face avec l’ancien portier monégasque, homme du match côté vert, avant d’en devenir le héros. 

Ecœurant en fin de prolongations, Ruffier repoussera la vague de tentatives parisiennes, avant ce tir au but de Thiago Silva, impérial pendant toute la rencontre, mais symbole d’un PSG vainqueur aux points mais vaincu lors de la fatidique séance de penalties. Dans la hiérarchie des objectifs parisiens cette saison, la Coupe de la Ligue ne trônait sans doute pas au sommet. Mais privé de titre la saison dernière, Paris avait faim. Et la présence en tribunes du duo Nasser Al-Khelaïfi Leonardo ne laissait planer aucun doute sur les intentions des hommes d’Ancelotti ce mardi soir.Défait au Parc des Princes par Saint-Etienne (1-2) il y a un peu plus de trois semaines (11e journée), le PSG avait à cœur d’effacer ce premier revers cette saison sur le sol hexagonal. C’était sans compter sur l’énorme cœur stéphanois. 

Saint-Etienne peut rêver de son premier Stade de France

Sommé depuis son arrivée à Paris d’insuffler une identité à son équipe, Carlo Ancelotti esquisse match après match une formation solide sur ses bases, et capable d’aspirer ses adversaires avant d’assener ses contres assassins. Au cœur d’une entame de match pleine de rythme, Paris, plus précis dans ses transmissions, a inspiré la crainte à une équipe de Saint-Etienne irréprochable dans l’engament mais pêchant par excès de prudence.

Cette capacité parisienne à exploiter la moindre erreur de l’adversaire, Ibrahimovic la mettra une première fois en lumière en interceptant un mauvais renvoi de Bayal à 40 mètres du but. Le Suédois file vers le but mais perd son face-à-face avec Ruffier (12e). Quelques minutes plus tard, Saint-Etienne s’offrira bien une grosse occasion sur une tête d’Aubameyang, sauvée sur sa ligne par Chantôme (16e). Mais l’emprise parisienne sur le match ne cessera de s’accentuer au cours de la seconde période et de la prolongation. Jusqu’à cette séance de tirs aux buts. Les rêves parisiens de grand chelem sur la scène hexagonale s’envolent déjà. Saint-Etienne, en revanche, n’est plus qu’à 90 minutes de son premier Stade de France.

Sylvain Reignault